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Un CEO externe, l’avenir d’une entreprise familiale ?

Voilà une question sur laquelle Liesbeth Vandenrijt et Frank Lambrechts se sont penchés dans l'ouvrage intutilé 'Les CEO externes dans une entreprise familiale'.
'L’entrepreneur est fort respecté en tant que personne, mais moins en tant que people manager.' (Liesbeth Vandenrijt, Partner auprès du consultant HR Motmans & Partners)

En tant que consultante HR chez Motmans & Partners, Liesbeth Vandenrijt travaille régulièrement dans des entreprises familiales. Cela lui donne la chance d’interroger tant les travailleurs que les entrepreneurs/propriétaires sur la façon dont tout le monde se sent dans l'entreprise.


Cette thématique passionne aussi Frank Lambrechts, professeur en 'Organisational Change & Learning’ à l'université de Hasselt. En compagnie de Liesbeth Vandenrijt, ils ont décidé d'écrire un livre dans le cadre de la plateforme limbourgeoise des entreprises familiales.


Des interviews qualitatives menées auprès de sept PME familiales, il ressort vite qu’il y a souvent une grande différence entre les entreprises dirigées par le propriétaire et celles où un CEO externe est aux commandes. "Un entrepreneur dirigeant sa propre entreprise ne s’entoure pas toujours des meilleurs collaborateurs. Souvent, il retrousse ses manches et reste le nez dans le guidon. Cela le conforte dans ses convictions, celles d’être irremplaçable", explique Liesbeth Vandenrijt.

L’entrepreneur devient le 'bottleneck'

Une telle attitude crée des frustrations chez les collaborateurs. Des plaintes sont exprimées dans le cadre des interviews, comme un manque de structure, d’attentes claires, de communication et de leadership. "L’entrepreneur est très respecté en tant que personne, mais moins en tant que people manager", poursuit Liesbeth Vandenrijt.


"Lorsqu’un CEO qui n’est pas de la famille est aux commandes, une structure est invariablement mise sur pied et un niveau de middle management est instauré. On professionnalise les RH. Les griefs sur le leadership se déplacent sur le chef hiérarchique direct. Un CEO hors de la famille s’entoure souvent de managers forts."


Liesbeth Vandenrijt ne veut pas pour autant dire qu’il est indispensable d’attirer un top manager externe pour l’avenir de l’entreprise. "Cela dépend de l’organisation. Nous observons bien que, quand cela se passe, c’est souvent parce que le propriétaire comprend qu’il devient le goulot d’étranglement au sein de son entreprise. Tout passe par lui. Cela signifie non seulement qu’il a bien trop de travail et de responsabilités, mais surtout qu'il est impossible d’être bon en tout."

Plus de temps pour entreprendre

Le choix pour un CEO externe qui puisse mettre une structure claire sur pied est vraiment confortable. Liesbeth Vandenrijt : "De plus, c‘est un scénario qui permet à l’entreprise de mettre toutes les chances de son côté à l'avenir. La plupart des entreprises familiales pensent à trouver un relais au sein de la famille ou en vendant l’entreprise. Un CEO externe est une alternative plus que valable. Attention, cela n’est pas pour autant plus facile. Beaucoup d’entrepreneurs estiment qu’il est plus difficile de se défaire d'une entreprise que d’un enfant."


Lorsqu’un CEO externe arrive, il est important que des accords clairs soient conclus au sujet de la fonction et de la place de l’entrepreneur/propriétaire. Le CEO s'occuppe généralement de la direction au quotidien. Et les entrepreneurs ? Ceux-ci ont, peut-être contre toute attente, encore toujours un tas de responsabilités, mais cela relève plutôt de l’entreprenariat. "Ils ont à nouveau le temps d’entretenir leur réseau, ils retrouvent leur créativité et s’occupent de l’innovation", conclut Liesbeth Vandenrijt.


(EH) (SC) 

3 juillet 2015
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Cette thématique passionne aussi Frank Lambrechts, professeur en 'Organisational Change & Learning’ à l'université de Hasselt. En compagnie de Liesbeth Vandenrijt, ils ont décidé d'écrire un livre dans le cadre de la plateforme limbourgeoise des entreprises familiales.


Des interviews qualitatives menées auprès de sept PME familiales, il ressort vite qu’il y a souvent une grande différence entre les entreprises dirigées par le propriétaire et celles où un CEO externe est aux commandes. "Un entrepreneur dirigeant sa propre entreprise ne s’entoure pas toujours des meilleurs collaborateurs. Souvent, il retrousse ses manches et reste le nez dans le guidon. Cela le conforte dans ses convictions, celles d’être irremplaçable", explique Liesbeth Vandenrijt.

L’entrepreneur devient le 'bottleneck'

Une telle attitude crée des frustrations chez les collaborateurs. Des plaintes sont exprimées dans le cadre des interviews, comme un manque de structure, d’attentes claires, de communication et de leadership. "L’entrepreneur est très respecté en tant que personne, mais moins en tant que people manager", poursuit Liesbeth Vandenrijt.


"Lorsqu’un CEO qui n’est pas de la famille est aux commandes, une structure est invariablement mise sur pied et un niveau de middle management est instauré. On professionnalise les RH. Les griefs sur le leadership se déplacent sur le chef hiérarchique direct. Un CEO hors de la famille s’entoure souvent de managers forts."


Liesbeth Vandenrijt ne veut pas pour autant dire qu’il est indispensable d’attirer un top manager externe pour l’avenir de l’entreprise. "Cela dépend de l’organisation. Nous observons bien que, quand cela se passe, c’est souvent parce que le propriétaire comprend qu’il devient le goulot d’étranglement au sein de son entreprise. Tout passe par lui. Cela signifie non seulement qu’il a bien trop de travail et de responsabilités, mais surtout qu'il est impossible d’être bon en tout."

Plus de temps pour entreprendre

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Lorsqu’un CEO externe arrive, il est important que des accords clairs soient conclus au sujet de la fonction et de la place de l’entrepreneur/propriétaire. Le CEO s'occuppe généralement de la direction au quotidien. Et les entrepreneurs ? Ceux-ci ont, peut-être contre toute attente, encore toujours un tas de responsabilités, mais cela relève plutôt de l’entreprenariat. "Ils ont à nouveau le temps d’entretenir leur réseau, ils retrouvent leur créativité et s’occupent de l’innovation", conclut Liesbeth Vandenrijt.


(EH) (SC) 

3 juillet 2015
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