Votre patron a-t-il son mot à dire sur votre apparence ?

Quid du foulard ?

Commençons sans plus attendre avec l'un des vêtements les plus controversés : le foulard. Celui-ci a souvent fait l’objet de débats publics. Néanmoins, l'arrêt de la Cour de justice de l'UE est clair : sans raison spécifique, une interdiction du foulard sur le lieu de travail n'est pas autorisée.

Une entreprise ne peut interdire les signes visibles de convictions religieuses, politiques ou philosophiques que si elle revendique explicitement une image neutre. Dans ce cas, l’employeur doit prouver que le port d’un tel signe visible pourrait nuire à l’entreprise. De plus, toutes les signes doivent dès lors être interdits. L'exclusion d'une religion ou d'une conviction constitue une forme grave de discrimination et peut être condamnée par la Cour de justice.

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Égalité et uniformité

En parlant de discrimination, les codes vestimentaires qui différencient les réglementations masculines et féminines aspirent au sexisme. La discrimination fondée sur le sexe va à l'encontre de la législation sur l'égalité de traitement et est prise très au sérieux.

Rituals Cosmetics a par exemple été condamné en 2022 par l’Institut néerlandais des droits de l’homme. L’entreprise demandait uniquement à ses employées féminines de se maquiller. Une ancienne collaboratrice de la chaîne de vente au détail trouvait cela injuste. Pourquoi ses collègues masculins n’étaient-ils pas obligés de porter du rouge à lèvres et du vernis à ongles ?

La femme en question a tenu bon, est restée sur ses principes, a poursuivi Rituals Cosmetics et a finalement gagné le procès. L’entreprise a depuis lors ajusté sa politique et, au jour d’aujourd’hui, ni les femmes ni les hommes n’ont d’obligation de maquillage.

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Qu’en est-il des uniformes, dont la version féminine a une coupe différente de celle des hommes ? C'est une autre affaire. Une tenue vestimentaire standardisée est le signe distinctif d'une organisation ou d'une entreprise et peut donc être imposée - après approbation d'un comité compétent - à tous les employés.

À toutes les hôtesses de l’air, policières et ambulancières : intenter une action en justice pour discrimination fondée sur le sexe ne servira pas à grand-chose.

Canicule en vue

Le thermomètre affiche 30 degrés et une migration collective vers la côte est en cours, mais vous devez vous rendre au bureau. Vous plongez dans votre armoire pour en extraire votre pantalon le plus court. C'est compréhensible, mais peut-être vaut-il mieux trouver une alternative ? Même en cas de canicule, il n'est pas conseillé de porter des vêtements provocateurs au travail.

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Les minijupes, débardeurs, tongs et autres vêtements inspirés des vacances entrent souvent en conflit avec l'image professionnelle d'une entreprise. Votre employeur pourrait dès lors vous le reprocher et vous demander de porter des vêtements qui laissent une impression positive, par exemple auprès des clients. Il n’y a pas lieu d’exagérer : le costume-cravate constitue l’autre extrême dans la plupart des emplois de bureau. Une apparence hygiénique et soignée fait beaucoup de bien !

Et les tatouages ?

Mais en quoi constitue exactement une « apparence soignée » ? Cela dépend d’un secteur à l’autre. Les cabinets d’avocats prôneront les chemises et autres tailleurs, tandis qu’un jean et un t-shirt feront parfaitement l’affaire dans une start-up.

Les tatouages, les piercings et les coupes de cheveux colorées constituent également une zone grise. Votre employeur a-t-il le droit d’intervenir à ce sujet ? Celui-ci n'est pas autorisé à imposer une interdiction du jour au lendemain. En revanche, un certain nombre de règles peuvent être établies, par exemple lorsque le piercing présente un risque pour l'hygiène ou la sécurité.

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Lorsque la réussite économique ou la réputation de l’entreprise est menacée, un dirigeant peut également prendre des mesures. Un employé qui a des tatouages visibles peut par exemple être exclu par son l’employeur d’un poste impliquant un contact avec les clients et les fournisseurs.

Vous doutez que votre nouvelle tenue corresponde au code vestimentaire de votre entreprise ? Consultez le code vestimentaire de l’entreprise, observez ce que portent vos collègues ou demandez l'avis de votre patron. Un conseil en or ? Jouez la carte de la sécurité !

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(Zinnig/eh) - Sources : Intermediair et Human Rights.nl