Travail de nuit
Précédent

1 de 19

Suivant
Article suivant:

Travail de nuit : foire aux questions (FAQ)

4 conseils pour mieux gérer le travail en shift et/ou de nuit

shiftconseil4

"Le besoin de récupération chez les 45-60 ans qui travaillent de nuit est plus important que chez les personnes plus jeunes qui exercent le même travail." (Melissa Dissenbergen, infirmière et coach)

Les secteurs tels que les soins de santé sont caractérisés par le travail du soir et de nuit. Il est évident que ce n'est pas toujours facile. Comment y faire face ?

Notre corps fonctionne selon un rythme de 24 heures, où nous devenons actifs et alertes après le lever du soleil et avons tendance à nous endormir après le coucher du soleil. "De nombreuses personnes dans le monde occidental ont des horaires de travail variables", écrit Herman Pontzer, conférencier américain et spécialiste de l'énergie, dans son livre "The Energy Balance" (L'équilibre énergétique).

"Mais lorsque notre horloge biologique et nos rythmes veille-sommeil sont désalignés, la consommation quotidienne d'énergie peut diminuer et le risque de maladie augmenter."

Contre nature

Le travail du soir et de nuit n'est pas facile pour un être humain. "Avec le travail de nuit, vous demandez en fait à votre corps de fonctionner à un moment où il est naturellement programmé pour se reposer. Cette physiologie corporelle est le fruit de millions d'années d'évolution et on ne peut pas la changer d’un claquement de doigt", affirme Melissa Dissenbergen, infirmière au sein d'un bloc opératoire et fondatrice de paraMeDis, une agence de coaching et de services pour le secteur de la santé.

Selon elle, les conseils pour faire face aux horaires de travail irréguliers sont principalement axés sur les effets à court terme, tels que la limitation du sommeil ou les problèmes digestifs. Bien qu'ils puissent certainement être utiles.

Lisez aussi : 11 conseils pour mieux dormir

1. Se connaître soi-même

Êtes-vous du soir ou du matin ? "Des recherches en laboratoire confirment que l'horloge biologique des personnes du soir fonctionne plus lentement que celle des personnes du matin, ce qui leur permet de mieux supporter les horaires tardifs", explique Melissa Dissenbergen.

L'âge joue également un rôle. Le fait que des infirmières ayant plusieurs années d'expérience disent avoir plus de mal à supporter le travail de nuit qu'au début de leur carrière est justifié, poursuit-elle. "Le besoin de récupération chez les 45-60 ans qui travaillent de nuit est plus important que chez les jeunes qui occupent le même poste."

Check : Encore plus de succès grâce à une 'routine matinale miraculeuse'

2. Emploi du temps intelligent

Votre horaire de travail peut aussi vous aider. "Travaillez avec des équipes tournantes", conseille Melissa Dissenbergen. "En d'autres termes, commencez par l'équipe du matin, puis celle de l'après-midi, pour terminer par celle de la nuit. Et reposez-vous en suffisance", suggère-t-elle.

Il existe également des options pendant votre shift de travail, bien qu'il soit préférable de consulter vos collègues ou vos supérieurs au préalable. "Une sieste ou 'power nap' de 20 à 40 minutes pendant le service de nuit, entre 2 et 3 heures du matin, peut réduire la somnolence pendant le service."

3. De l'eau, le reste vient plus tard

Boire des litres de café semble couler de source, mais ce n'est pas une bonne idée pour une infirmière de nuit, surtout à long terme. "Buvez beaucoup d'eau et limitez les boissons contenant de la caféine", conseille Melissa Dissenbergen.

Pas de café donc, et mieux vaut éviter les sodas et les boissons énergisantes. "Je déconseille également l'utilisation à long terme de médicaments pour réparer une horloge biologique déréglée."

Extra : Comment vous arrêter de boire du café à outrance ?

4. Limiter les aliments énergétiques (et l'obésité)

Les personnes qui travaillent la nuit mangent souvent plus et risquent de prendre du poids.

"Le fait que les travailleurs de nuit présentent un risque élevé à long terme de développer un diabète sucré (type 2) et des maladies cardiovasculaires après plusieurs années de travail de nuit s'explique en grande partie par le fait que nous avons tendance à manger plus d'aliments à forte densité énergétique la nuit. Il est donc préférable de consommer des repas digestes le soir et d'éviter les sucres", suggère-t-elle.

Herman Pontzer, spécialiste de l'énergie, insiste sur le fait qu'il est faux de penser que l'on peut compenser une alimentation riche en énergie et une éventuelle obésité en étant très actif pendant ou après le travail. "L'exercice physique vous maintient en bonne santé. Il n'a que peu d'impact sur votre poids".

Découvrez : La règle des 20 minutes contre le stress et... le surpoids !

(wv/eh)

7 juin 2023
D'autres ont également regardé