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Crise financière : votre emploi est-il à l'abri ?

Voici un job stimulant pour les personnes qui n'ont pas le vertige

"Il faut ramper dans toutes sortes d’endroits, et parfois même travailler la tête en bas" (Olivier Ménage, co-directeur d'Enercon Belgique).
Ils font figure d'acrobates parmi les ingénieurs : ces techniciens qui papillonnent dans les airs pour veiller au bon fonctionnement des parcs d'éoliennes. Le vertige ne fait pas partie de leur vocabulaire. En revanche, leur métier est rempli de défis quotidiens.

Impossible de les rater dans et aux alentours du port d'Anvers. Les éoliennes font désormais partie intégrante du paysage. L'énergie éolienne est en vogue dans la recherche d'énergie verte renouvelable. Pour démarrer et entretenir tous ces parcs éoliens, la présence d'ingénieurs, de beaucoup d’ingénieurs, est nécessaire.

Dans le port d'Anvers, une partie de l’exploitation des éoliennes est assurée par Enercon, une société allemande basée en Belgique. "Nous comptons actuellement 72 ingénieurs en Belgique et recherchons dix collaborateurs supplémentaires pour des projets dans le nord du pays, à Anvers et dans le Limbourg", explique Olivier Ménage, co-directeur d'Enercon Belgique et responsable régional pour l'Europe centrale et l'Amérique du Nord.

Haute technologie en altitude

Ils ne sont pas faciles à trouver. "De tels techniciens ne courent pas les rues. Dans notre profession, nous sommes également confrontés à un facteur supplémentaire : celui de travailler constamment en altitude. En moyenne, il est question de 130 mètres de hauteur donc les gens qui ont le vertige éviteront de poser leur candidature", poursuit Jacques Declercq. En 2010, il a débuté comme mécanicien chez Enercon. Il est depuis lors devenu chef des travaux d’installation et gère les opérations quotidiennes sur différents chantiers.

"Le secteur des éoliennes est relativement jeune et continue de se développer. Cela en fait une industrie de haute technologie dans laquelle vous devez être compétent en termes électroniques, technologiques et mécaniques. De plus vous devez être capable de retrousser vos manches, car c’est un travail très difficile physiquement. Vous montez souvent en ascenseur mais il faut encore gravir une série de marches à l’aide d’une échelle."

"C'est un travail éprouvant. Il faut être jeune et en bonne santé car il y a beaucoup de travail d'escalade", admet Olivier Ménage. "Physiquement, cela nécessite beaucoup d'acrobaties. Vous devez souvent ramper dans toutes sortes d’endroits et parfois même travailler la tête en bas. Nos ingénieurs sont de vrais acrobates ", dit-il.

Attractivité

"Bien que certains facteurs rendent plus difficile la recherche d’employés qualifiés, la difficulté et les challenges proposés par la profession provoquent un certain attrait de la part des candidats. De plus, il s’agit aussi d'un défi technique. Contrairement à d'autres, nous ne travaillons pas avec une boîte de vitesse et notre travail nécessite beaucoup d'attention d’un point de vue électrotechnique."

"Nous ne montons pas les éoliennes nous-mêmes", précise Olivier Ménage. "Mais dès qu'elles sont prêtes à être connectées, nos employés passent à l’action. Dans 98% des cas, nous signons un contrat de maintenance. Cela signifie qu'un contrôle (préventif) est effectué deux fois par an et que des mesures sont prises en cas de dysfonctionnement. Par conséquent, nos équipes travaillent aussi le samedi, le dimanche et la nuit. Un système de travail à tour de rôle est établi par nos soins. La maintenance concerne les ascenseurs, les générateurs, l’automatisation complète ainsi que le contrôle et la maintenance préventive des pales du rotor. Cela signifie que nous engageons des ingénieurs ayant des formations diverses, même si elle touchent souvent à l’électricité. En ce qui concerne plus particulièrement les pales de rotor, nous employons certains profils qui ont par exemple travaillé dans le secteur de la carrosserie car ils ont plus d'affinité avec la peinture", explique-t-il.

Sécurité avant tout

Bien sûr, la sécurité est primordiale dans notre travail. "La culture de la sécurité doit être enracinée, tant pour soi-même que pour le travail effectué. Nous avons élaboré un protocole de sécurité complet et des sessions de formation régulières sont organisées", insiste Olivier Ménage.

"Par souci de sécurité, nous sommes toujours sur la route avec au moins un collègue et parfois même trois", ajoute Jacques Declercq. "Quelque chose peut toujours arriver. L'un doit pouvoir sauver l'autre. Pour ce faire, nous planifions des simulations de sauvetage tous les six mois."

"En conclusion, vous avez des responsabilités de taille mais aussi une certaine liberté pour organiser votre travail. Vous évoluez dans de nombreux endroits en Belgique et parfois même à l’étranger, notamment aux Pays-Bas et au Luxembourg."

(eh/ll)

13 mars 2019

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