Crise financière : votre emploi est-il à l'abri ?

"Si vous travaillez dans le luxe, vous ressentirez peu la crise. Après tout, les personnes fortunées ont suffisamment d'argent pour la surmonter", déclare Jan Vanoverbeke, ancien banquier privé, dans son livre 'Learning from the rich II' (Apprendre des riches II).

Selon lui, les producteurs de produits de luxe ne seront jamais les premiers à faire faillite en temps de crise. Il donne un exemple : "Selon les normes européennes, 2022 a été une année d'inflation galopante. Parallèlement, les maisons de champagne réunies n'ont jamais réalisé un chiffre d'affaires aussi élevé."

Selon lui, outre les marques de luxe, les artisans résistent également lorsque l'économie est plus turbulente.

"À l'ère de la numérisation, cela semble contradictoire mais, tout autour de moi, je vois des artisans de qualité prospérer comme jamais auparavant. Ils sont rares, ont beaucoup de travail et, à juste titre, gagnent bien leur vie", poursuit Jan Vanoverbeke qui estime par ailleurs que l'artisanat et le luxe vont de pair.

Ce précisément parce que tout devient moins cher et davantage automatisé avec la numérisation que le "travail humain" prend de la valeur. Les riches sont heureux de payer plus cher pour quelque chose d'unique", suggère-t-il. "Et qu'est-ce que vous trouvez le plus unique : un vase provenant d'une chaîne de magasins ou de chez un potier dont vous avez visité l'atelier et que vous avez vu à l'œuvre ? Ou encore le costume d'un grand magasin par rapport à celui fait sur mesure par un tailleur ?"

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Qu'est-ce qui rend un métier intéressant ?

Selon Jan Vanoverbeke, les métiers de l'artisanat sont des professions idéales pour accéder au haut de gamme. Mais ce sont aussi des professions plus généralistes et moins sujets aux crises, estime l'ex-banquier privé.

"Ces professions artisanales sont moins touchées par la concurrence. Leur travail nécessite la présence physique de la personne qui l'effectue. Ce facteur à lui seul signifie moins de concurrence de la part d'autres régions, et a fortiori d'autres pays. Et moins de concurrence, c'est moins de pression sur les prix de vente."

Dans son livre, Jan Vanoverbeke recommande d'opter pour l'artisanat d'une manière ou d'une autre. Même si vous avez (aussi) reçu une formation théorique. Et surtout si vous êtes jeune et que vous avez encore envie d'apprendre un tas de choses. "Je ne trouve par exemple pas étrange qu'une personne travaille dans un cabinet comptable pendant la journée et fabrique ses propres meubles en bois après ses heures de travail.

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Quels sont les métiers en difficulté ?

Il existe bien évidemment des contre-exemples de métiers sous pression. "Lorsque les entreprises sont confrontées à des coûts énergétiques élevés, il est plus difficile d'exiger une augmentation en tant qu'employé. Et lorsqu'un fabricant ne peut plus vendre ses produits parce que la récession oblige les gens à faire des économies, il licenciera son personnel", constate Jan Vanoverbeke.

En revanche, crise ou pas, il est important de se recycler. "Si vous êtes mécanicien automobile, mais que vous ne connaissez rien aux batteries ou aux logiciels, le passage à la voiture électrique pourrait vous mener vers le chômage.

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Et quels sont ceux qui résistent ?

En dehors de cela, certaines professions sont toujours florissantes, conclut-il. "Quelle que soit l'évolution de l'économie, les ordures devront continuer à être ramassées, les médecins et les infirmières devront continuer à soigner les patients et les notaires devront continuer à s'occuper des successions."

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(wv/eh)