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Que fait et gagne un supply chain director ?

Que fait et gagne un spécialiste import/export ?

Viktorien van Loon
“Un spécialiste import/export ayant moins de 3 ans d'expérience peut espérer un salaire mensuel brut de 2.000 à 2.700 euros. Si vous avez déjà plus d'expérience, le salaire brut peut atteindre jusqu'à 3.000 à 3.500 euros” (Viktorien van Loon, managing consultant chez Walters People).
Les exportations flamandes ont chuté d’environ 8% en 2020 à la suite de la crise du coronavirus, une baisse moins drastique que prévue. Au cours de l’année écoulée, la Flandre a représenté 81% des exportations belges, la Wallonie seulement 16%. Aux États-Unis, les exportations flamandes annuelles ont augmenté de 9,5%. De nombreuses entreprises flamandes ont su saisir ces opportunités en répondant à la demande croissante, notamment en matière de produits innovants et de haute technologie.

Cette tendance positive a un effet sur la demande de spécialistes import/export. Mais que font-ils précisément ? Viktorien van Loon, managing consultant chez le spécialiste du recrutement Walters People, explique ce qui rend ce travail international et diversifié si excitant et pourquoi la demande est actuellement si élevée.

Que fait un spécialiste import/export précisément ?

« Le spécialiste import/export est une fonction de niche située entre la logistique et le customer service. Celle-ci est souvent liée aux secteurs maritimes ou à l'aviation », explique d'entrée de jeu Viktorien van Loon. « Plus de 75% des postes vacants sont concentrés en Flandre : Anvers et Zeebrugge pour les ports, Zaventem pour le secteur de l'aviation ».

« En tant que expéditeur, vous vous assurez que le transport de marchandises, souvent international, se déroule de manière optimale du client initial au client final. Si le transport s'effectue via un port, le spécialiste import/export s'assure d'abord que les conteneurs et l'espace nécessaire pour ceux-ci soient planifiés sur le navire, vérifie les termes des accords avec les compagnies maritimes et veille à ce que les contrats et prix soient respectés. Si nécessaire, de nouveaux accords de prix peuvent être conclus ».

« Les formalités administratives sont également nombreuses : les documents de douane et de transport nécessaires doivent être remplis et soumis de manière complète et correcte. Si le délai de livraison est compromis en raison d’un problème avec les documents de douane ou si un problème survient durant le transport, il incombe au spécialiste import/export de le résoudre et de tenir le client informé », poursuit Viktorien van Loon.

Dans certaines organisations, le spécialiste import/export organise uniquement le transport vers le pays de destination. Dans bien des cas, il ne s'arrête pas là et s'occupe également de l'après-transport dans le pays de destination afin que la commande passe du navire au client final. Il doit souvent faire appel à d’autres moyens de transport (routier, ferroviaire, etc.).

« Cela peut sembler simple de prime abord mais le transport au niveau international exige une grande précision et des connaissances spécifiques de la part du spécialiste import/export », insiste Viktorien van Loon. « Nous remarquons souvent que des expéditeurs se spécialisent dans un domaine, comme par exemple le transport frigorifique, ou se concentrent sur une région particulière en raison des règles spécifiques qui s’y appliquent. Il est dès lors important pour une organisation de pouvoir compter sur ces spécialistes qui connaissent toutes les règles applicables en matière d'importation, d'exportation et de formalités douanières ».

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Quelles sont les études et les compétences nécessaires pour réussir en tant que spécialiste import/export ?

« Les jeunes qui aspirent à une carrière dans l'import/export optent généralement pour un bachelier en gestion logistique ou en gestion maritime, ou encore un master en sciences commerciales avec l'option Supply Chain », témoigne Viktorien van Loon. « Mais ce n'est bien évidemment pas une obligation absolue. Les professionnels ayant une formation différente peuvent également suivre une formation axée sur l’import/export. En réalité, de nombreuses personnes apprennent les rudiments du ’sur le tas’, en travaillant dans une équipe expérimentée où elles apprennent progressivement les ficelles du métier. Une bonne connaissance des langues est donc très importante ».

Les spécialistes import/export sont quotidiennement en contact avec différents interlocuteurs : le client d'une part, mais aussi les services douaniers, les parties externes et les collègues. Outre le néerlandais, une bonne connaissance du français est nécessaire mais la maitrise de l’anglais est un must absolu, compte tenu des contacts au niveau international. De solides compétences en communication, de l'empathie et la capacité à faire preuve de diplomatie sont également importantes. Afin de s’assurer que les marchandises atteignent leur destination finale à temps, le spécialiste import/export doit également être précis, analytique et savoir respecter les deadlines.

« En général, un spécialiste import/export a des heures de travail normales (en journée) mais, lorsqu'un problème survient avec une livraison, il n'est pas question d'avoir une mentalité de type « 9 to 5 ». En cas d'urgence, il doit monter au créneau et trouver, avec le client ou les services concernés, une solution aussi rapide que possible pour que les marchandises arrivent à leur destination finale dans les délais prévus », affirme Viktorien van Loon.

Un emploi en tant que spécialiste import/export est-il envisageable pour les jeunes diplômés ?

« C’est tout à fait possible. Un spécialiste import/export junior rejoindra une équipe expérimentée où il apprendra tout sur le tas. Au début, vous vous concentrerez principalement sur l'aspect administratif et vous vous assurerez que les documents nécessaires soient en ordre. Ce n'est qu'une fois que vous aurez acquis cette maîtrise que vous serez en mesure d'entrer en contact avec les clients et, à terme, d'élargir votre propre portefeuille de clients et travailler de manière plus autonome ».

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La crise du coronavirus a-t-elle influencé la demande de spécialistes import/export ?

« À la mi-mars 2020, nous avons soudainement constaté une baisse du nombre de postes vacants, et ce également au troisième trimestre mais dans une moindre mesure. Depuis le premier trimestre de cette année, nous observons une augmentation significative de la demande de spécialistes import/export. Celle-ci a atteint le même niveau qu'avant la pandémie », assure Viktorien van Loon. « Les chiffres montrent que la demande de spécialistes import/export a considérablement augmenté au cours des dernières semaines. Le deuxième trimestre n'est pas encore terminé mais nous constatons déjà une augmentation de 30% du nombre de postes vacants par rapport au même trimestre de l'année dernière. Si nous comparons le trimestre actuel au deuxième trimestre de 2019, nous constatons que la demande a même quadruplé ».

Viktorien van Loon : « Peu après le premier confinement de l'année dernière, nous avons effectivement constaté certains mouvements sur le marché, tant chez les employés que les employeurs. Certains cherchaient proactivement à se réorienter, d’autres ont été licenciés. Nous l'avons surtout remarqué dans les petites entreprises. Maintenant que tout est rentré dans l'ordre, nous voyons beaucoup plus de mouvement sur le marché du travail. Les petites organisations recrutent également à nouveau ».

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Quelles sont les possibilités de carrière pour les spécialistes import/export ?

« Si vous commencez votre carrière en tant que spécialiste import/export, vous obtiendrez progressivement plus de responsabilités et pourrez devenir senior spécialiste import/export ou team leader si vous avez l'ambition de diriger une équipe. Si vous ne le voulez pas, vous pouvez bien sûr progresser dans votre carrière en vous spécialisant davantage, par exemple dans le transport frigorifique. Si vous choisissez cette option, vous deviendrez un expert dans ce domaine et votre portefeuille de clients sera également axé sur ce point ».

« Il existe également des nuances dans la fonction, selon la taille de l’organisation. Si vous travaillez pour un grand acteur international, les tâches seront souvent divisées. Il y a par exemple des personnes qui s'occupent de l'ensemble de la documentation tandis que d'autres se concentrent sur le contact clients. Dans une plus petite organisation, vous avez un rôle plus global où vous coordonnez le processus de transport de A à Z. Vous découvrirez vos préférences au fil de votre apprentissage, que ce soit dans votre entreprise actuelle ou ailleurs ».

Enfin, quel est le salaire d'un spécialiste import/export ?

« Un spécialiste import/export ayant de 0 à 3 ans d'expérience peut espérer un salaire mensuel brut de 2.000 à 2.700 euros », affirme Viktorien van Loon. « Si vous avez déjà un peu plus d'expérience, le salaire brut peut atteindre jusqu'à 3.000 euros par mois. » Les spécialistes import/export ayant plus de 6 ans d'expérience peuvent espérer un salaire allant jusqu'à 3.500 euros brut par mois.

À cela s'ajoutent bien sûr des avantages extra-légaux tels que des chèques-repas, une assurance groupe et/ou hospitalisation, un ordinateur portable, un téléphone mobile, des écochèques dans certaines organisations et une prime lorsque les objectifs sont atteints. Pour les spécialistes import/export qui supervisent une équipe, une voiture de société et une carte de carburant sont parfois incluses dans le salaire.

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« La crise du coronavirus a également eu un effet positif sur la possibilité de travailler à domicile », conclut Viktorien van Loon. « De nombreuses organisations le proposent ou sont disposées à permettre des horaires de travail flexibles, du moins si cela est possible avec le marché dont les spécialistes import/export sont responsables ».

(ss/kv) - Source : Walters People


23 juin 2021
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