Lieu de travail
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Quelles compétences professionnelles manque-t-il (encore) à la génération Z ?

L’open space se referme

La moitié des salariés travaillent aujourd'hui dans des open spaces. Cet aménagement de l'espace de travail favoriserait une sensation de stress chez les salariés.
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Selon Actineo, l’observatoire de la qualité de vie au bureau, la majorité des employés, s’ils pouvaient choisir, souhaiteraient disposer d’un bureau privatif. Ils sont pourtant 60% à devoir en espace ouvert.

La lutte des places

Les entreprises, de leur côté, y voient un double avantage : une vision de management plus collaboratif grâce à un environnement de travail qui favorise les interactions entre employés, mais aussi une manière d’économies puisque l’espace réservé à chacun se réduit comme peau de chagrin.

En moyenne, un salarié dispose d'environ 12 mètres carrés de surface de travail. Mais ce ratio tend à s'abaisser à 10, 6, voire 4 mètres carrés dans les bureaux les plus « flexibles ». Du point du vue du salarié, donc, l’espace disponible peut rapidement être qualifié d’espace «vital» : chacun se bat pour une place près de la fenêtre ou une zone où son écran d’ordinateur est à l’abri des regards indiscrets. Ne parlons pas des symboles de pouvoir comme le siège en cuir, la taille de l’écran ou, le fin du fin, le bureau bocal avec portes coulissantes!

Apparences trompeuses?

Et puis, comme tout le monde vous voit, mieux vaut avoir l’air franchement occupé... « La première des choses à apprendre quand vous arrivez dans l'“ open space ”, c'est… d'avoir l'air toujours débordé », préviennent Alexandre Des Isnard et Thomas Zuber, auteurs de l'ouvrage « L'open space m'a tué » interrogés par Les Echos.fr. Sans parler de l’agacement à être confrontés aux autres et à leurs manies parfois peu discrètes, à chaque minute qui passe. Ce contrôle direct de tous sur chacun a des conséquences négatives: augmentation du stress et réaction de repli derrière son écran d’ordinateur. Bref l’exact contraire de l’objectif fixé.

Les alternatives

  1. La formation:
    vivre ensemble, ce n’est pas simple. Certaines entreprises en open space forment leurs salariés au «savoir-vivre » en leur indiquant comment prêter attention à la confidentialité de certains dossiers, comment ne pas aborder les sujets personnels devant tout le monde et comment éviter les sonneries de GSM tonitruantes. Mais cette option seule ne peut suffire.
  2. Un meilleur aménagement individuel:
    cloisons mobiles, accessoires de rangement design pour «refermer l’espace»; installation de plantes vertes, et dans le domaine de la couleur, abandon progressif des tons neutres au profit de touches colorées favorise un sentiment de convivialité et d’espace privatif.
  3. La création de nouveaux espaces collectifs semi-fermés:
    espaces de créativité et de confidentialité pour des réunions efficaces avec canapés bas, murs sur lesquels on peut écrire et possibilité de dialogue dans le calme. Mais aussi espaces de détentes avec accès libre à internet, écrans de télévision, poufs, jeux vidéos ou babyfoot... La possibilité de passer du temps au sein de lieux semi-fermés de travail ou de convivialité compense le tout à l’open space.
   

Progressivement, la recherche d'économies cède de la place au souci de bien-être des salariés. Une autre manière d’aborder la productivité...

(fr) 

20 janvier 2010
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