Messieurs, quand votre femme réussit, ce n’est pas forcément contre vous…

Plutôt que d’être fier et ravi de ce que sa moitié parvient à faire, l’homme semble blessé et plutôt mal prendre le succès de cette dernière. Les raisons selon une étude menée sur des Américains et des Néerlandais.
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En toute logique, nous serions amené(e)s à penser que l’homme se glorifie de la réussite de sa partenaire et s’en réjouisse pour elle. Eh bien, non, une étude psychologique dément cette hypothèse.

Menée sur des étudiants américains et néerlandais, la recherche, dont les conclusions ont été publiées dans la revue The Journal of Personality and Social Psychology, met en œuvre deux approches et deux populations différentes. Ses résultats sont cohérents et prouvent le contraire.

Deux populations tests, deux approches, une conclusion

Les chercheurs tentent de savoir dans quelle mesure l’homme se sous estime en raison de la réussite de sa compagne. L’enquête sonde pour ce faire des étudiants hétérosexuels aux Etats-Unis et leur soumet un questionnaire pour mesurer leur capacité de résoudre des problèmes et sonder leur intelligence sociale, via des tests de comportement et de personnalité. Ensuite, les enquêteurs font savoir à un groupe que leur partenaire figure parmi les meilleurs scores, à l’autre que leur partenaire a obtenu parmi les plus mauvaises notes.

Aux étudiants néerlandais, les chercheurs proposent une épreuve en ligne, leur demandant de commenter leur réaction si leur femme venait à briller en société ou par son intelligence. Autre pays, autre questionnaire, mais unanimité de la réponse : Américains et Néerlandais se dévalorisent une fois que leur compagne réussit mieux qu’eux !

Ego blessé

L’homme sent au fond de lui une blessure lorsque sa partenaire enregistre des succès. Loin de s’en réjouir, il va jusqu’à se dévaloriser, se rabaisser, affichant dans les réponses aux tests une image plus négative de lui-même, voire des concepts un peu extrêmes à son propre sujet, comme ‘effrayant’, ‘mauvais’... Ce quel que soit l’occasion où la supériorité de la femme se manifeste visiblement : promotion, prime, mais aussi succès en société, perte de poids…

La même étude souligne que la gent féminine n’adopterait pas le même comportement dans le cas contraire. S’agirait-il donc d’une réaction d’un égo masculin blessé de ne pas être le plus fort ?

Ne serait-ce pas plutôt une occasion de montrer le charme de l’imperfection et de reconnaître la beauté de nos complémentarités, Messieurs ? Pourquoi la réussite de l’un devrait-elle être automatiquement liée à l’échec de l’autre ?

Sources : huffingtonpost.fr 

1 octobre 2013
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