« Les Compliance Officers veillent à ce qu'une organisation fonctionne de manière légale et éthique et à ce que la réputation et l'intégrité de l'entreprise soient protégées », explique Melina Kayila. « Ils s'assurent que l'organisation pour laquelle ils travaillent respecte toutes les règles externes et les exigences légales et que les politiques internes sont bien respectées. Ils travaillent également avec la direction et d'autres employés pour identifier les risques potentiels. Sur la base de ces conclusions, les politiques internes sont constamment revues et mises à jour afin que les bonnes décisions stratégiques puissent également être prises. »
« Pour savoir quelles lois et réglementations s'appliquent à l'organisation pour laquelle le Compliance Officer travaille, il est important d'avoir une formation juridique. Un diplôme de droit est une excellente base pour traduire les règles et les lois en activités commerciales. Une expérience antérieure en matière d'audit ou de gestion de risques est un atout, mais pas une obligation », poursuit Melina Kayila. « La reconnaissance en tant que "Certified Compliance Officer" est très importante. Les professionnels qui s'investissent et qui réussissent cet examen augmentent considérablement leurs chances sur le marché du travail. »
« Mais une bonne formation ne suffit pas. De solides compétences en matière de communication et d’empathie sont essentielles. Après tout, en tant que Compliance Officer, vous êtes en contact quotidien avec les différents services et l'équipe de direction, et vous devez vous assurer que toutes les parties concernées appliquent les lois et les règlements. Cela peut parfois conduire à des conflits, raison pour laquelle la persuasion et le sens de la diplomatie sont importants. Enfin, vous devez être capable d'anticiper, d'analyser et de réfléchir de manière critique. »
« La législation est en constante évolution et les règles doivent être soigneusement appliquées dans l'organisation. Cela génère du stress et, en tant que Compliance Officer, vous devez être capable de gérer de telles situations. Enfin, de nombreux postes de Compliance Officer sont vacants dans la région de Bruxelles. Une bonne connaissance du néerlandais et du français est donc indispensable, tout comme la maîtrise de l'anglais car la communication interne au sein de l'organisation se fait souvent en anglais. »
« Le secteur bancaire est soumis à des pressions pour que toutes les lois et réglementations soient strictement respectées. La législation est en évolution constante et les organisations – particulièrement en ce moment - ne peuvent se permettre de prendre des risques et de faire de mauvais investissements. Il est plus important que jamais de disposer d'une solide équipe en charge de la compliance. »
Melina Kayila : « Nous le constatons très clairement dans la demande de spécialistes en compliance. Le nombre de postes vacants a augmenté de pas moins de 76% depuis le début de cette année par rapport à la même période l'année dernière. Dans les grandes structures d'entreprise, un seul Compliance Officer ne suffit pas. Plusieurs Compliance Officers offrent un soutien opérationnel au Head of Compliance et participent par exemple activement à des projets dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme. »
« Les professionnels débutants titulaires d'un master en droit qui recherchent un emploi stimulant avec de grandes perspectives d'avenir doivent certainement aussi s’intéresser aux opportunités offertes par le secteur financier », insiste Melina Kayila. « La majorité des postes vacants en compliance se trouvent dans le secteur des banques et des assurances. Par ailleurs, toute grande organisation soucieuse de sa réputation et d’une bonne gestion des risques engendrés par son activité dispose d'un ou plusieurs professionnels en compliance. »
« En tant que Compliance Officer, vous jouez un rôle très important dans l'avenir de l'organisation en suivant de près les législations actuellement en vigueur. Si le poste de Compliance Officer vous intéresse, il est vivement conseillé de passer l'examen CCO (Certified Compliance Officer) pour augmenter vos chances sur le marché du travail. Pour évoluer, il faut aimer se surpasser et faire plus que ce qui vous est demandé. Si tout se passe bien, vous deviendrez peut-être un jour responsable de la compliance à la tête d’une équipe. »
« Un Compliance Officer gagne en moyenne entre 4.000 et 5.000 euros brut par mois. Un cadre supérieur ayant plusieurs années d'expérience peut gagner un salaire mensuel brut de 6.000 à 7.000 euros par mois », affirme Melina Kayila.
« Dans la plupart des organisations, ce salaire est agrémenté d'assurances, d'un téléphone portable et de chèques-repas. Un responsable de la compliance à la tête d’une équipe, peut facilement prétendre à un salaire de 10.000 euros brut par mois, auxquels peuvent s'ajouter un bonus et une voiture de fonction. »
(ss/kv) - Source : Robert Walters
Dans son étude de rémunération annuelle, le cabinet de recrutement Robert Walters souligne une réelle pénurie de talents ...
L’attrait des futurs employés vis-à-vis du secteur bancaire a fort diminué depuis la crise financière de 2008.
Adèle Demeire (Walters People) nous expose l’importance d’un Analyste KYC et nous explique pourquoi la demande est en hausse.
Précisez quel est votre métier et le Baromètre vous dira quel salaire vous devriez toucher et à quels avantages extralégaux vous pouvez aspirer.
Etre multilingue a de nombreux avantages, surtout dans un pays bilingue comme la Belgique. Quel est votre niveau de maîtrise de la langue anglaise ?
Il n'y a jamais eu autant d'opportunités d'emploi à Bruxelles. Est-ce parce que les travailleurs flamands sont de moins en moins désireux de se rendre à la capitale ?
À une époque où le 'désir de voyager' règne en maître, nous voulons tous d'une carrière à l'étranger. En effet, à quoi bon rester dans la grisaille belge alors qu’il est possible de travailler au soleil ?
Que ce soit lors de votre entretien d'embauche ou de votre évaluation annuelle, négocier votre salaire n’est jamais facile.
Selon six employeurs sur dix, la voiture de société reste un puissant moyen de persuasion pour recruter de nouveaux talents.