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Les tests d'embauche des jeunes diplômés plus difficiles que ceux des CEO

Un tiers des responsables RH avouent que, dans leur propre organisation, le CEO ne subit pas de tests aussi intensifs qu’un jeune sortant tout droit de l’école. De plus, un tiers des CEO ne seraient soumis à aucune évaluation qualitative durant leur mandat…
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"A partir du moment où un responsable atteint un certain niveau hiérarchique dans une entreprise, il semblerait qu’il devienne presque intouchable", déclare Steve Girdler, Managing Director Europe de HireRight, une entreprise spécialisée en vérification de background de candidats. "Les entreprises semblent en effet négliger le contrôle des prétentions professionnelles et des qualifications avancées des candidats aux fonctions supérieures."

66% des entreprises ne vérifient pas le passé des membres de la direction

"Malgré les risques en termes de réputation et de prestations auxquels s’exposent les entreprises, 66% des organisations interrogées ne mènent pas de contrôle poussé sur le passé des nouveaux membres de direction."


En effet, près d'un tiers des CEO ne sont soumis à aucune forme d’évaluation qualitative durant leur mandat.


C’est une conclusion étonnante de l’enquête menée par le consultant HireRight auprès de responsables de ressources humaines d’un grand nombre d’entreprises britanniques : les candidats potentiels à une fonction de CEO sont moins testés que des candidats à un poste d’ouvrier moyen.


Les dirigeants représentent pourtant un risque nettement supérieur en termes de réputation pour l’entreprise qu’un jeune sorti des bancs de l’école.

Quelques constats surprenants :

  • 45% des responsables RH interrogés connaissent une organisation où le CEO subit moins d’interviews et de tests que les jeunes fraîchement sortis de l’école.
  • Selon 37% d’entre eux, le CEO au sein de leur propre organisation est soumis à des tests moins intensifs qu’un jeune diplômé.
  • 31% des CEO ne doivent subir aucune forme d’évaluation qualitative durant leur mandat.
  • Selon 24% des RH interrogés, il est probable que, durant toute leur carrière, leurs membres de direction ne soient jamais contrôlés par rapport à leurs qualifications, leur parcours professionnel ou leur casier judiciaire.
  • Selon 33% des répondants, l’entreprise risque de s’exposer à des problèmes de réputation au travers de ce type de négligence.

Risque en termes de réputation

"Les CEO ne sont plus seulement la figure de proue de l’entreprise pendant des conférences de presse bien orchestrées", prévient Steve Girdler. "La réputation de toute l’organisation risque d’être mise à mal par la simple diffusion d’une photo sur internet ou d’un curriculum vitae inexact.

Pourtant, les entreprises mettent leur réputation et leur succès en danger en omettant de procéder aux vérifications nécessaires sur la qualité des membres du conseil de direction. Sans oublier que ces hauts cadres peuvent potentiellement créer bien plus de dégâts que des jeunes diplômés récemment engagés. Les organisations devraient donc être sensiblement plus attentives aux risques encourus au niveau de leur réputation."


Selon l’enquête, il apparaît que 93% des personnes interrogées sont d’avis que les antécédents des nouveaux membres de la direction sont suffisamment étudiés. Pourtant, 49% avouent supposer automatiquement que les cadres supérieurs n’inscrivent aucun mensonge sur leur curriculum vitae.


"Or, lorsque de vrais contrôles sont menés, il ressort que 36% des entreprises tombent sur des erreurs. Environ 27% des responsables avouent avoir engagé des cadres supérieurs qui n’auraient jamais été retenus si de tels contrôles avaient été menés au préalable", déclare Steve Girdler.


(EH) (SC) 

27 novembre 2014

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