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Les spécialistes de l’informatique postulent-ils de manière nonchalante ?

Presque toutes les industries ont besoin de spécialistes en informatique : développeurs, chefs de projet, analystes et ingénieurs de réseaux,... La recherche de ces profils plutôt rares est souvent sous-traitée à des sociétés de consultance informatique. Mais que se passe-t-il lorsque ce sont principalement des femmes qui recrutent ces profils techniques qui sont souvent des hommes ?
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Telle est la situation au sein de la filiale AUSY Belgique (Dataflow & ONE Agency) basée à Heverlee et faisant partie du Groupe AUSY. A la demande d’entreprises, ses membres vont à la recherche de profils IT particulièrement prisés.

Les douze employés du service des ressources humaines sont presque toutes des femmes, affirme la directrice RH Joke Goedeweeck. Un homme a récemment été engagé dans l’équipe mais cela n’empêche pas les employées de se proclamer 'les Madames RH'. Leur rôle est de sélectionner et recruter une centaine de nouveaux profils informatiques par an. Ces derniers commencent ensuite à travailler sur un projet IT proposé par l’un des 60 clients de AUSY Belgique.

Même s’il sagit de fonctions techniques, les 'soft skills' sont également très importantes. "Nous sommes très strictes à ce sujet. Même si vous êtes le plus grand spécialiste technique ou le programmeur le plus ingénieux, si votre attitude n’est pas bonne et que vous ne correspondez pas aux valeurs de l'entreprise, nous n’irons pas plus loin avec votre candidature", poursuit Joke Goedeweeck. "Pour notre authenticité et notre durabilité, il est préférable de ne pas mettre de côté ces valeurs fondamentales."

Employé ou indépendant

"Les spécialistes en informatique peuvent travailler chez nous en tant que salariés (45%) ou comme indépendants (55%)", poursuit Joke Goedeweeck. Vous travaillerez soit pour un projet en interne, soit chez un client, et ce pendant trois mois, un an voire même plus. Après avoir terminé un projet, nous vous proposons d’en commencer un nouveau chez un autre client. S’il n’y a pas de projet de libre à ce moment-là, vous serez en stand-by mais, grâce à notre centre de compétences, vous aurez la possibilité de développer de nouvelles aptitudes. Vous continuez à être payé mais une telle situation ne dure jamais bien longtemps." Les profils plus spécialisés ou expérimentés attachent souvent beaucoup d’importance à leur liberté et optent généralement pour le statut d’indépendant.

Le salaire n’a pas d'importance

"Même si la tentation de faire du job hopping peut être élevée dans le secteur de l’informatique, nous constatons qu'un salaire plus élevé n'est pas la motivation la plus importante des spécialistes IT. Ceux-ci sont guidés par les possibilités de formation, leurs propres spécialités et la culture d'entreprise", déclare Goedeweeck.

"C’est ainsi que nous investissons dans une culture d'entreprise chaleureuse et personnalisée : personne ne se sent comme un numéro parmi d’autres, nous offrons des possibilités de formation et d'orientation de carrière et nous proposons des 'tech talks' en fonction des intérêts de chacun. Nous organisons aussi des événements d'entreprise : les employés et indépendants apprécient de pouvoir rencontrer les recruteurs et les managers dans un contexte différent de leur lieu de travail."

Qui cherche trouve

Sofie Celis est consultante en recrutement depuis 2015 et, avec une collègue, elle se concentre notamment sur le 'développement' des différents profils. Chaque mois, elles reçoivent des dizaines de dossiers sur leur bureau. Les sites d’emploi, LinkedIn et les réseaux sociaux bercent leur quotidien.

"Aucune recherche n’est facile et nous devons être capable de trouver une solution le plus rapidement possible. Nous ne nous plaignons pas, bien au contraire : l'atmosphère informelle, amicale et sans fioritures nous permet de rester motivé." Voilà pourquoi elle travaille tous les jours avec plaisir et effectue des recherches, appelle des gens, s’informe, procède à des entretiens, se charge de négociations et rédige des rapports.

Charmeurs

Sofie Celis ne s’occupe pas uniquement des recherches et de la prise de contacts. Elle mène également les négociations salariales et suit les recrues au travers d’évaluations et de conversations informelles. Bref, elle a déjà vu de nombreux candidats et ceux-ci sont conscients qu'ils sont prisés sur le marché de l’emploi. Comment se comportent-ils ?

Selon elle, les membres du département RH se retrouvent parfois face à des charmeurs ou des hommes trop confiants. Il ne faut pas sous-estimer leur travail :  ils ont développé un bon 'instinct' et parviennent à comprendre la vraie nature de la personne. Ils posent des questions pertinentes et ne sont pas du tout impressionnés par la terminologie informatique.

Diplômes moins pris compte

Le mot ‘nonchalance' fait immédiatement son apparition. "Nous cautionnons souvent des choses qui ne sont pas appréciées dans d'autres secteurs, comme par exemple la liberté au niveau de la tenue vestimentaire."

De plus, ils débarquent aussi avec des CV pas vraiment au point, au du moins s’ils en ont un… "Si, après un premier entretien, je remarque qu’un candidat a du potentiel, je l’envoie chez un consultant plus expérimenté pour un entretien plus technique", explique Sofie Celis. "Dans le secteur de l’informatique, les diplômes sont parfois moins important qu’ailleurs. En revanche, il est indispensable que le candidat possède l'expérience nécessaire avec un potentiel de croissance ainsi que certaines compétences et une attitude adéquate", concut-elle.

(eh/jy)

18 mai 2018
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