Quel est le job qui me convient?
Précédent

1 de 212

Suivant
Article suivant:

Envie de vous enrichir ? Changez d’emploi

Les ingénieurs deviennent des entrepreneurs

"Parmi les meilleurs ingénieurs diplômés, la fibre entrepreneuriale fait souvent défaut." (Emmanuel Mottrie, CEO de l'entreprise TMC)
Au sein de la 'guerre des talents', l'entreprise TMC de Zaventem souhaite attirer les meilleurs ingénieurs dans ses filets. Pour ce faire, la ligne de conduite utilisée est le travail sous forme d'esprit entrepreneurial, à savoir une combinaison de l'esprit d'entreprise avec la certitude d'un contrat de travail fixe. Le modèle de l'emploi classique a-t-il fait son temps ?
"Parmi les meilleurs ingénieurs diplômés, la fibre entrepreneuriale fait souvent défaut." (Emmanuel Mottrie, CEO de l'entreprise TMC)

TMC est une société de conseil d'origine néerlandaise au sein de laquelle des professionnels de la technologie sont actifs dans la R&D. "Il y a dix-huit mois, nous avons ouvert une entreprise en Belgique et, entretemps, nous avons déjà attiré plus de septante ingénieurs. Ceux-ci travaillent dans divers domaines tels que la mécatronique, la mécanique, les logiciels et la nanotechnologie", explique le CEO Emmanuel Mottrie.


D'ici trois ans, la société souhaite passer le cap des 200 employés en Belgique. "Cela n'est plus possible sans le nouveau modèle du travail sous forme d'esprit entrepreneurial, concept déjà connu depuis bien longtemps aux Pays-Bas", explique Emmanuel Mottrie. "En dehors du personnel administratif, toutes les personnes démarrent chez nous avec un contrat permanent. Elles ont été soumises à des critères de sélection rigoureux. L'année passée, plus de 1.200 ingénieurs ont répondu à notre programme de recrutement. Nous avons sélectionné 120 candidats potentiels et 15 d'entre eux se sont vus proposer une offre d'emploi.

Testés sur leurs soft skills

L'économie belge a besoin d'ingénieurs entrepreneurs. Parmi les meilleurs d'entre eux, la fibre entrepreneuriale fait souvent défaut. "Chez TMC, nous cherchons à combiner les compétences techniques aux soft skills. Cela crée une valeur ajoutée auprès de nos clients mais également pour l'ingénieur lui-même", explique Emmanuel Mottrie.


"Avant de pouvoir participer à la sélection, le QI des candidats est d'abord testé en ligne, tout comme leur potentiel dans les domaines du leadership, de la communication, de l'analyse stratégique du monde des affaires, etc. Ces compétences ne sont généralement pas développées lors des études d'ingénieur. Lorsqu'ils commencent à travailler chez nous, les ingénieurs subissent d'autres tests approfondis et, sur base de leur résultats, ils bénéficient de l'aide d'un coach professionnel externe à l'entreprise. Enfin, en fonction de leurs ambitions et de leurs lacunes, ils suivent des programmes de formation."

Politique RH individualisée

Chez TMC, le travail sous forme d'esprit entrepreneurial repose sur differents piliers. "Une personne qui travaille bien en récolte les fruits. Nous trouvons que les ingénieurs sont à la fois financièrement et socialement sous évalués sur le marché du travail. Par conséquent, nous optons pour une politique RH individualisée propre à chaque employé. Celui-ci dispose, en plus de sa rémunération, d'un budget destiné au coaching et aux formations. Nous sommes convaincus de notre modèle de travail. C'est notre manière d'attirer et de retenir les meilleurs experts dans notre entreprise. Nous avons ouvert deux filiales en France où nous avons attiré une vingtaine de collaborateurs en agissant de la sorte", conclut Emmanuel Mottrie.

Chaque ingénieur est-il impliqué ?

Tous les ingénieurs ne se sentent pas concernés par le travail sous forme d'esprit entrepreneurial. Cela suppose beaucoup d'initiative personnelle et un certain esprit commercial. Nous avons donné la parole à deux d'entre eux.


Denis Van den Bosch a commencé il y a un an et demi chez TMC et travaille actuellement sur un projet auprès de 'Punch Powertrain', une entreprise qui développe notamment des boîtes de vitesses automatiques destinées aux constructeurs automobiles asiatiques. Il s'occupe surtout de l'ingénierie des nouvelles transmissions. "Après mes études en génie mécanique avec spécialisation en aéronautique et un master en management, ce fut mon premier job. Le modèle de l'entreprise m'a parlé parce qu'il laissait beaucoup de place au développement de l'employé", raconte-t-il.


"Au niveau des formations, vous pouvez définir ce vers quoi vous souhaitez vous orienter et les domaines dans lesquels vous voulez vous spécialiser. Vous pouvez être coaché par le client pour lequel vous travaillez, notamment au niveau de la communication. Beaucoup d'initiatives sont attendues de ma part. Grâce au travail sous forme d'esprit entrepreneurial, je peux me développer pleinement et me sens bien dans mes baskets."

Valeur ajoutée

Steven Robyns est diplômé comme ingénieur civil en génie mécanique avec une spécialisation en mécatronique et robotique. Il travaille actuellement via TMC chez CG Power Systems, une entreprise qui produit des transformateurs. Il est actif au sein de l'équipe mécanique du département R&D. "Je cherchais un environnement de consultance avec une culture relativement ouverte. Le fait de pouvoir prendre ses propres responsabilités est très important. L'ouverture et la transparence au sujet de l'aspect financier d'un contrat avec un client, cela me parle beaucoup", précise-t-il.


"J'ai l'impression de vraiment faire partie de l'entreprise. De plus, la participation aux bénéfices est une valeur ajoutée non négligeable. Si l'on ne me proposait qu'un contrat temporaire, je m'en méfierais. En ce qui me concerne, j'apprends de nouvelles choses en permanence et peut les utiliser directement ou indirectement dans différents projets. De cette façon, toutes les parties peuvent en profiter."


(eh/jy) 

3 août 2016
D'autres ont également regardé