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Le secteur financier est à la recherche de nouveaux profils

La nécessité d'une productivité accrue, la concurrence féroce et les réductions de coûts mettent les employés des institutions financières sous pression. Et tout cela sous une vague de numérisation… "Nous serons confrontés à une baisse du nombre d'employés d'ici les prochaines années, le tout est de s'adapter aux nouvelles évolutions."
"En 2016, la numérisation envahit le secteur financier" (Sophie Meyers, Consultante chez Capco).

Ces observations relatives au secteur financier en 2016 proviennent de la célèbre enquête 'No Sleep' que la rédaction de Jobat a pu parcourir. Cette étude annuelle, menée pour la cinquième année consécutive par Capco, a lieu dans les pays du Benelux auprès de managers expérimentés dans des secteurs tels le corporate banking, les paiements, les prêts et la gestion d'actifs. Une centaine de personnes ont été interrogées pour l'occasion.

1. Les banques deviennent des entreprises IT

Vu que l'apogée de la crise financière se trouve derrière nous, bien que certaines conséquences se fassent encore ressentir, de nouveaux défis apparaissent pour les institutions financières. "L'année passée, les nouvelles régulations étaient la priorité absolue. La donne est désormais différente", explique Sophie Meyers, consultante chez Capco. "La régulation reste importante en 2016 mais la numérisation prend petit à petit le dessus. De plus, le remplacement des anciens systèmes informatiques est une réelle priorité."


En opposition avec d'autres industries telles que la musique ou la vente au détail, les banques ont jusqu'à présent été épargnées par la concurrence numérique dans notre pays. "Au Royaume-Uni, les organismes de régulation favorisent la concurrence. La chaîne de magasins Tesco peut par exemple développer sa propre banque si elle le souhaite. Chez nous, tout cela est moins évident…", explique Jeroen Dossche, partner chez Capco.


Malgré ces conclusions, les banques belges veulent tirer profit du numérique et font par exemple des alliances avec des start-up fintech (entreprises utilisant la technologie pour repenser les services financiers). "Elles devront agir plus rapidement et faire preuve de plus de dynamisme mais, en même temps, leurs clients traditionnels devront continuer à leur être fidèles", déclare Jeroen Dossche. Voilà pourquoi de nombreux projets numériques étaient précédemment menés de façon indépendante par les instutitions financières. Un bon exemple d'initiative digitale est 'Hello Bank' qui existe aux côté de BNP Paribas Fortis, banque déjà présente sur le marché.

2. Le secteur est avidement à la recherche de profils numériques

La priorité accordée à la numérisation a un certain impact sur la main d'œuvre. "Ces deux éléments sont étroitement liés. Si le secteur financier mise encore plus sur la numérisation, un besoin de profils spécifiques sera à l'ordre du jour", souligne Sophie Meyers.


A ce niveau, il existe trois grands domaines d'expertise dont les institutions financières ont besoin dans les mois et les années à venir. D'une part il y a tout ce qui concerne l'analyse de données, d'autre part la sécurité informatique est très importante et ne fera que croître à l'avenir. "Troisièmement, je dirais qu'il faut encore des profils spécialisés dans l'interaction avec les clients. Des personnes qui comprennent bien le principe du prêt immobilier et sont capables de l'expliquer aux clients, le tout en termes numériques. Le fait de comprendre le trajet parcouru par le client est très important", précise Jeroen Dossche. "L'amélioration de l'expérience client est essentielle pour la survie d'une institution financière."

3. Faire plus avec moins de personnes

Dans les services des institutions financières existants, il est souvent question de rationalisation et d'économies. "Le besoin de bureaux locaux diminuera, tout comme le nombre de services opérationnels. Certains seront même externalisés via une formule nearshore dans d'autres pays", explique Jeroen Dossche. La productivité des employés au niveau opérationnel est l'objectif principal.


Les conséquences pour la main d'œuvre sont claires. Les institutions financières ont besoin de nouveaux profils. "Le défi majeur des banques est de les trouver. Est-il intéressant pour un jeune diplômé en informatique de travailler dans une banque ? Ne préféreraient-ils pas être engagés chez Google ou Microsoft ?"


Les profils existants au sein des banques semblent avoir difficile à se reconvertir et à acquérir de l'expérience numérique. Cela se produira pour un certain nombre d'entre eux. Beaucoup de nouvelles personnes seront engagées et, par conséquent, d'autres seront licenciées. Toutes les banques vont essayer d'opérer cette transition en faisant souffrir le moins de monde possible. "Le résultat final ne sera pas négatif, mais nous serons confrontés à une baisse du nombre d'employés au sein du secteur financier d'ici quelques années."

Les priorités du secteur bancaire numérique


 

(eh/jy) 

Prioriteiten 2015 in digitale banking 4 mars 2016
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