6 bonnes ou fausses bonnes idées sur le management

Honni soit le râleur. Vrai ou faux ? Qu’en pense votre manager ? Les erreurs et idées reçues sont courantes en management. Annie Kahn est journaliste, elle s’est penchée sur le sujet.
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C’est ainsi qu’elle épingle le cas des râleurs à titre illustratif : même s’ils nous énervent, ils sont, selon elle, bien meilleurs pour leur employeur que ceux qui se montrent toujours satisfaits et peu critiques. En pointant les dysfonctionnements, ils font avancer leur organisation.

Votre manager est-il dans l’erreur ?

Voici 6 bonnes ou fausses bonnes idées, issues du livre qu’Annie Kahn intitule « Les Râleurs sont les meilleurs et autres vérités scientifiquement prouvées sur l'entreprise ».

Vous êtes un râleur, donc vous méritez l’attention ? Vrai ?

Tout à fait. Comme vous êtes critiques, vous mettez le doigt sur ce qui ne fonctionne pas correctement. Et sur ce qu’il faut améliorer. Donc si votre manager n’en tient pas compte, vous pouvez lui rappeler cette vérité.

L’étude du cabinet de conseil américain Leadership IQ va même plus loin. Si vous êtes un bon élément, il vous faudra compenser pour les moins bons, quitte à râler peut-être aussi, si vous avez la malchance de tomber sur un des nombreux managers qui, selon l’étude, pratiquent du nivellement par le bas. Limitant et valorisant les tâches des moins performants, ceux-ci s’en retrouvent moins stressés et plus satisfaits que vous !

Rester tard au bureau. Bonne ou mauvaise idée ?

Partir tôt reste mal vu. Il serait pourtant faux de croire que le présentisme est bénéfique ! Il coûte aussi à l’entreprise, même plus que l’absentéisme. Même si vous sous sentez plus considéré si vous restez tard, vous le sentez bien, au fil de votre longue journée de travail, vous perdez votre efficacité. Selon le chercheur américain Ron Goetzel, le présentisme représente 18 à 60 % des frais de santé d’un salarié. Que devrait faire votre manager alors ? Soutenir la qualité de votre travail, non la quantité…

Vous figurez parmi les "culpabilisés chroniques", bonne ou mauvaise chose ?

L’individu qui a une forte propension à se culpabiliser cache de nombreuses qualités : il veut bien faire, il est perfectionniste voire jusqu’au-boutiste. Si c’est votre cas, en regard des conclusions d’études menées aux Etats-Unis, vous êtes aussi plus honnête, plus humble. Les autres, les rétifs à tout sentiment de culpabilité donc, font 30 à 40 % de la population. Et ils seraient davantage malhonnêtes et arrogants. Donc pas de honte si vous pratiquez la culpabilité. Un comportement contraire serait contre-productif, voire nocif au travail !

Si vous êtes une femme, ou un senior, il y a en outre de fortes chances que vous culpabilisiez davantage qu’un homme ou un jeune.

Attendre jeudi pour se faire entendre. Bonne idée ?

Vous sentez-vous non écouté ? Pas grave, attendez le jeudi pour cela. Eh oui, l’univers change, et les entreprises aussi par la force des choses. Il s’avère aujourd’hui, selon Sherry Turkle, psychologue et professeur au Massachusetts Institute of Technology, qu’il faille instaurer structurellement un temps d’écoute dans la vie professionnelle. Après le casual fridays (les vendredis décontractés), le conversational Thursday (les jeudis de la conversation) vient de sortir !

Le retour des déjeuners d'affaires : accord ou pas d’accord ?

On les a bannis de la journée en entreprise, parce que la pause lunch s’allongeait jusque tard dans l’après-midi. Ou en raison des excès de la table des commerciaux, mais pas que d’eux. Ou pour comprimer nos frais généraux. Et pourtant, les déjeuners d’affaires n’ont pas que du mauvais !

Un professeur en entreprenariat, Lakshmi Balachandra, a étudié la question. Conclusions ? Le profit dégagé par des accords négociés à table – ou autour d’un plateau-repas - dépasseraient de 12% ceux conclus en salle de réunion. La détente favorise les affaires. En plus, un bon taux de glucose dans le sang nous aide au self control et à la gestion de notre stress. Que du bonheur !

La boîte à idées, la bonne affaire ?

Tout dépend de sa couche de poussière. Encourager chacun à participer à l’innovation est une bonne idée bien sur, mais si elle reste sans suite, elle se tournera en très mauvaise. Le management participatif dans son ensemble est à encourager. Pour autant que l’on tienne compte de votre avis. Si vous ressentez désillusions, frustrations et démotivation, souriez ! Vous n’êtes pas le seul.

(sc) - Sources :actionco.fr 

25 février 2014
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