Combien rapporte un diplôme supplémentaire ?
Est-il judicieux de passer des années assis sur les bancs de l'école ? La réponse est oui.
Mustafa Harraq travaillait chez Ford Genk. "Je viens d’un milieu défavorisé et j'ai personnellement eu beaucoup de mal à trouver un emploi stable. Afin d'aider les jeunes de ma région dans leur recherche d'emploi, j'ai travaillé comme bénévole chez Euro Afro pendant de nombreuses années et j'ai petit à petit pu apprendre à préparer les personnes issues de groupes défavorisés à s'intégrer au marché du travail.
"Il y en a chez qui cela fonctionne, d’autres moins. Tout d'abord, vous devez les interpeller mais ce n’est pas toujours évident car ils restent souvent chez eux toute la journée et ne participent pas activement à la vie sociale. Ensuite, vous devez essayer de gagner leur confiance et les motiver à suivre un chemin qui les mènera à un emploi. Enfin, il s'agit d'utiliser les bonnes techniques qui les toucheront et feront réellement la différence."
Selon Mustafa Harraq, le manque de motivation est le problème le plus important. "Certains jeunes ne veulent tout simplement pas postuler parce qu'ils ne croient pas en eux-mêmes, ils ont une faible estime d'eux-mêmes et supposent que ce sont toujours d’autres personnes qui décrochent les postes vacants. Ils n'essaient même pas et, s'ils le font et qu’ils sont invités à une entrevue, ils ne dégagent pas la motivation et la confiance suffisante. L’employeur potentiel le remarquera et ne donnera pas de suite à leur candidature. Cela ne fera que confirmer leurs préjugés et donnera naissance à un cercle vicieux. Les patrons doivent travailler sur eux-mêmes, découvrir les qualités des profils 'difficiles' et se dire qu'ils sont tout à fait capables de trouver du travail."
Le problème de la motivation a aussi des causes externes. "Des études montrent que la Belgique est malheureusement la première de la classe en termes de discrimination sur le marché du travail", déclare Mustafa Harraq. "Nous connaissons ce sentiment depuis longtemps mais les politiciens et les employeurs font la sourde oreille. Il n'est pas facile de concurrencer d'autres candidats si vous vous appelez Mohammed ou Ali, que vous avez un casier judiciaire ou que vous n'appartenez pas à une certaine tranche d’âge.
Le fait que les employeurs choisissent toujours les autres vous découragera et vous laisserez tomber. Cela se produit également lorsque les emplois auxquels ils postulent sont occupés par des ouvriers étrangers. Leur motivation finit par disparaître complètement."
Mustafa Harraq a fait de sa vie son travail pour que le groupe cible dont il a fait partie soit opérationnel sur le marché de l’emploi. "Vous devez travailler de deux côtés : mettre les jeunes sur la bonne voie et sensibiliser les employeurs afin de donner des opportunités aux groupes défavorisés. Les patrons doivent se rendre compte que quelqu’un qui n’a pas eu facile dans le passé mais qui est motivé mettra les bouchées doubles et fera de son mieux pour saisir toute opportunité et être une valeur ajoutée pour l’organisation qu'il représente. Ces difficultés doivent être surmontées."
Néanmoins, le 'conseiller secondaire' de l'ACV Limburg se concentre principalement sur les jeunes défavorisés. "Dans le projet 'Way to Work', j'utilise une méthodologie pour préparer les jeunes à un emploi à travers le sport, la quête de sens, le coaching mental et l'orientation sociale. Nous travaillons avec un groupe de onze personnes depuis quelques mois et cela fonctionne plutôt bien... Deux d'entre elles ont déjà trouvé un emploi et cinq autres sont sur le point de commencer prochainement. Je reçois beaucoup de soutien de Yannick Borocz (formateur chez Arktos Limbourg) au niveau de la mise en œuvre du programme. D’autres organisations telles que le VDAB, la ville de Hasselt et le club de football Hoger Op Heide nous aident en nous permettant d’utiliser leurs terrains de sport et logements."
Les chiffres montrent que l'approche fonctionne. "Nous serons certainement en mesure d'offrir un emploi à 80% des participants", affirme Mustafa Harraq. "Les employeurs commencent à nous connaître et savent que nos employé sont motivés. Nous sommes également disponibles pour soutenir les jeunes lors de leurs premiers mois dans une entreprise. En effet, se remettre à travailler n'est pas si évident quand vous êtes au chômage depuis longtemps. Le programme recommencera avec un nouveau groupe en février. "Nous visons les mêmes résultats car la situation économique est sensible et que le marché du travail s'assèche davantage. Cela signifie qu'il y a automatiquement plus d'opportunités pour les demandeurs d'emploi qui étaient autrefois les premiers à être écartés", conclut Mustafa Harraq.
(eh/jy)
10 janvier 2018Mustafa Harraq travaillait chez Ford Genk. "Je viens d’un milieu défavorisé et j'ai personnellement eu beaucoup de mal à trouver un emploi stable. Afin d'aider les jeunes de ma région dans leur recherche d'emploi, j'ai travaillé comme bénévole chez Euro Afro pendant de nombreuses années et j'ai petit à petit pu apprendre à préparer les personnes issues de groupes défavorisés à s'intégrer au marché du travail.
"Il y en a chez qui cela fonctionne, d’autres moins. Tout d'abord, vous devez les interpeller mais ce n’est pas toujours évident car ils restent souvent chez eux toute la journée et ne participent pas activement à la vie sociale. Ensuite, vous devez essayer de gagner leur confiance et les motiver à suivre un chemin qui les mènera à un emploi. Enfin, il s'agit d'utiliser les bonnes techniques qui les toucheront et feront réellement la différence."
Selon Mustafa Harraq, le manque de motivation est le problème le plus important. "Certains jeunes ne veulent tout simplement pas postuler parce qu'ils ne croient pas en eux-mêmes, ils ont une faible estime d'eux-mêmes et supposent que ce sont toujours d’autres personnes qui décrochent les postes vacants. Ils n'essaient même pas et, s'ils le font et qu’ils sont invités à une entrevue, ils ne dégagent pas la motivation et la confiance suffisante. L’employeur potentiel le remarquera et ne donnera pas de suite à leur candidature. Cela ne fera que confirmer leurs préjugés et donnera naissance à un cercle vicieux. Les patrons doivent travailler sur eux-mêmes, découvrir les qualités des profils 'difficiles' et se dire qu'ils sont tout à fait capables de trouver du travail."
Le problème de la motivation a aussi des causes externes. "Des études montrent que la Belgique est malheureusement la première de la classe en termes de discrimination sur le marché du travail", déclare Mustafa Harraq. "Nous connaissons ce sentiment depuis longtemps mais les politiciens et les employeurs font la sourde oreille. Il n'est pas facile de concurrencer d'autres candidats si vous vous appelez Mohammed ou Ali, que vous avez un casier judiciaire ou que vous n'appartenez pas à une certaine tranche d’âge.
Le fait que les employeurs choisissent toujours les autres vous découragera et vous laisserez tomber. Cela se produit également lorsque les emplois auxquels ils postulent sont occupés par des ouvriers étrangers. Leur motivation finit par disparaître complètement."
Mustafa Harraq a fait de sa vie son travail pour que le groupe cible dont il a fait partie soit opérationnel sur le marché de l’emploi. "Vous devez travailler de deux côtés : mettre les jeunes sur la bonne voie et sensibiliser les employeurs afin de donner des opportunités aux groupes défavorisés. Les patrons doivent se rendre compte que quelqu’un qui n’a pas eu facile dans le passé mais qui est motivé mettra les bouchées doubles et fera de son mieux pour saisir toute opportunité et être une valeur ajoutée pour l’organisation qu'il représente. Ces difficultés doivent être surmontées."
Néanmoins, le 'conseiller secondaire' de l'ACV Limburg se concentre principalement sur les jeunes défavorisés. "Dans le projet 'Way to Work', j'utilise une méthodologie pour préparer les jeunes à un emploi à travers le sport, la quête de sens, le coaching mental et l'orientation sociale. Nous travaillons avec un groupe de onze personnes depuis quelques mois et cela fonctionne plutôt bien... Deux d'entre elles ont déjà trouvé un emploi et cinq autres sont sur le point de commencer prochainement. Je reçois beaucoup de soutien de Yannick Borocz (formateur chez Arktos Limbourg) au niveau de la mise en œuvre du programme. D’autres organisations telles que le VDAB, la ville de Hasselt et le club de football Hoger Op Heide nous aident en nous permettant d’utiliser leurs terrains de sport et logements."
Les chiffres montrent que l'approche fonctionne. "Nous serons certainement en mesure d'offrir un emploi à 80% des participants", affirme Mustafa Harraq. "Les employeurs commencent à nous connaître et savent que nos employé sont motivés. Nous sommes également disponibles pour soutenir les jeunes lors de leurs premiers mois dans une entreprise. En effet, se remettre à travailler n'est pas si évident quand vous êtes au chômage depuis longtemps. Le programme recommencera avec un nouveau groupe en février. "Nous visons les mêmes résultats car la situation économique est sensible et que le marché du travail s'assèche davantage. Cela signifie qu'il y a automatiquement plus d'opportunités pour les demandeurs d'emploi qui étaient autrefois les premiers à être écartés", conclut Mustafa Harraq.
(eh/jy)
10 janvier 2018Est-il judicieux de passer des années assis sur les bancs de l'école ? La réponse est oui.
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