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Ces métiers sont essentiels pour limiter le réchauffement climatique

Combien de temps le Belge prend-il en moyenne pour se rendre au bureau ?

Le Belge prend en moyenne 54 minutes par jour pour se rendre et rentrer de son lieu de travail. Pour les personnes travaillant dans le centre-ville ou utilisant les transports en commun, ce chiffre passe à une heure et demie. Il n'est donc guère étonnant de constater qu'un Belge sur quatre souhaite changer d'emploi et travailler plus près de chez lui.
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Le service RH Securex a interrogé 1671 salariés belges au sujet du temps qu'il consacrent à leurs déplacements quotidiens depuis/vers leur lieu de travail.


Voici les principales conclusions :

1. Les transports publics plus lents et le vélo plus rapide que la voiture

Plus de deux travailleurs sur trois prennent la voiture pour aller travailler et passent ainsi plus d'une heure par jour sur la route. En vélo ou à pied, cela baisse à une demi-heure. Avec les transports publics, le trajet est le plus long et atteint les 96 minutes quotidiennes.


L'enquêtrice Hermina Van Coillie s'explique : "Je constate surtout que les transports publics, même s'ils sont souvent mis en avant, ne constituent pas toujours la meilleure alternative pour se déplacer. En les utilisant, vous passez le plus de temps sur la route et en ressortez vraisemblablement plus stressé."

2. Les cadres et les employés passent plus de temps sur la route que les ouvriers

Les cadres et employés passent respectivement 70 et 58 minutes sur la route (contre 43 minutes pour les ouvriers). Les individus les plus qualifiés consacrent environ une heure à leurs trajets entre leur domicile et leur lieu de travail (contre 48 minutes pour les personne moins qualifiées).

3. Les employés bruxellois passent le plus de temps sur la route

En effet, ils passent plus de 95 minutes par jour pour aller et rentrer du boulot. Les chiffres baissent à une moyenne de 49 minutes en Flandre et 51 minutes en Wallonie. Seuls 60% des personnes travaillant à Bruxelles prennent plus d'une heure pour se rendre au travail. Pour ce qui est de la Flandre et de la Wallonie, le pourcentage baisse à 21%.

4. Travailler à la campagne : plus rapide de 15 minutes

Dans une ville "moyenne" en Belgique (y compris Bruxelles), un travailleur prend 61 minutes pour un trajet aller-retour vers son lieu de travail. En dehors des villes, cela prend 15 minutes de moins.


"Déménager dans la même ville que celle où se trouve votre lieu de travail ne vous garantit pas de meilleurs trajets. En travaillant près de votre domicile, vous devrez peut-être parcourir moins de kilomètres mais ne prendrez pas nécessairement moins de temps", déclare Hermina Van Coillie, experte en recherches liées aux ressources humaines chez Securex.

5. 1 Belge sur 4 veut changer d'emploi pour travailler plus près de chez lui

Il s'agit surtout des travailleurs bruxellois (1 sur 3) et wallons (1 sur 4). En Flandre, les chiffres sont inférieurs (1 sur 5).


43% des personnes passant plus d'une heure pour aller/rentrer du boulot souhaitent déménager plus près de leur employeur. Pour les employés prenant moins d'une heure, ce taux baisse à 17%.

6. 1 employé sur 3 qui a des enfants veut changer d'emploi pour travailler plus près de son domicile

Même les employés ayant des enfants (31%) ont tendance à changer plus rapidement de travail s'ils ont une opportunité située plus près de chez eux. Pour les cadres et employés, le taux baisse à 25% tandis qu'il est de 27% pour les diplômés de l'enseignement supérieur et de 36% pour les personnes utilisant les transports en commun. Plus de la moitié (53%) des employés trouvant ce type de déplacements stressants veulent changer de travail. Pour les travailleurs n'étant pas stressés par leurs trajets, cela baisse à 9%.


"Nous constatons qu'il s'agit principalement de la durée du trajet et non plus de la distance qui joue un rôle décisif dans l'évaluation de la qualité des trajets. Si le temps de route augmente encore par la suite, cela aura vraisemblablement des conséquences sur le chiffre d'affaire des entreprises", souligne Hermina Van Coillie, experte en recherches liées aux ressources humaines chez Securex.

7. Demande accrue de lieux de travail indépendants

Le trajet du domicile vers le lieu de travail est encore relativement long et pénible pour les employés travaillant à Bruxelles ou dans d'autres villes, pour les cadres et pour ceux qui ont fait des études supérieures ou qui utilisent les transports en commun. Il est donc ici question de capital humain relativement élevé.


"Ce sera sans aucun doute un défi de taille pour les employeurs à l'avenir. La durée moyenne du trajet est de 54 minutes mais celle-ci augmentera encore dans les années à venir. C'est sans doute pour ces raisons que de plus en plus de gens optent pour un emploi demandant moins d'exigences en termes de déplacement et offrant plus de flexibilité", déclare Tim Blanckaert, Utility & Process Manager chez Securex.

Avec une nouvelle "guerre des talents" (vu le redressement économique et le nombre de fonctions en pénurie), de nombreuses organisations actuellement basées en ville doivent réfléchir à leur approche de la problématique à long terme.


"Le soutien et l'encouragement relatif au temps de déplacement vers le lieu de travail doit faire partie d'un plan global de mobilité. Seuls 30% des employés choisissent actuellement là où ils travaillent et 31% quand ils travaillent. A peine 17% peuvent définir leurs horaires et leur lieu de travail par eux-mêmes. 56% ne peuvent rien choisir du tout. Il y a donc incontestablement une croissance potentielle à prendre en compte à ce niveau-là."


(eh/jy) 

20 octobre 2016
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