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4 façons de définir clairement vos limites au travail

3 effets secondaires du fayotage

Le fayotage, tout un art ? Pas sûr que cela soit la meilleure solution. On peut jouer, parader, bluffer, lécher les bottes mais à la longue, cette tactique ne se retournera-t-elle pas contre nous ?
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Pour fayoter, il y a des champions et certains se qualifient de si talentueux qu’ils se déclarent avec fierté capables de décrocher la faveur extrême. Mais mettre de la pommade sur une relation est-ce la meilleure chose à faire ? N’est-il pas préférable de s’afficher au grand jour ? Sans masque. En se focalisant sur des relations vraies. Mais comment s’attirer la compagnie de gens qui nous conviennent mieux et se construire un réseau plus solide empreint de confiance ?

Au jeu des courbettes, êtes-vous sûr d’être le plus fort ?

Au jeu de la risette, êtes-vous sûr d’être le plus fort ? Car si vous trempez dans la manipulation, il faut encore être certain de sortir victorieux de ce jeu parfois dangereux dominé par de vrais champions en la matière. Après on se trouve vite dans une position de non-retour : comment bâtir des relations voire une carrière dans la confiance quand il n’y a pas de fondation ?

Et si on prenait un raccourci en tendant plutôt vers l’acquisition de vraies compétences relationnelles, faites d’authenticité et de sincérité plutôt que de vouloir être bien vu ?

Pourquoi le fayotage peut-il être nocif ?

3 effets secondaires au fayotage

  1. Destruction de l’esprit d’équipe et renforcement de la méfiance mutuelle
    Sur quelles valeurs une équipe peut-elle fonctionner de manière optimale ? La confiance, l’esprit de groupe, l’intérêt collectif figurent au rang des ingrédients indispensables à l’obtention de résultats d’un groupe de collaborateurs, hors des conflits et compétitions inutiles. Mais c’est précisément ce que viennent desservir les manipulations et fayotages divers. En bref, on ne peut rêver meilleure tactique anti bien-être et génératrice de stress.
  2. Oubli du naturel et de la sincérité
    Que reste-t-il du plaisir naturel qui nous pousse à entrer en contact avec autrui si l’on ne complimente que pour s'attirer les bonnes grâces, si l’on ne remercie que pour se faire des alliés, que l'on n’écoute que pour se faire passer pour un gentil ? Il semble illusoire dans ces conditions d’espérer retirer de la satisfaction de relations sociales ou professionnelles uniquement calculées, n’est-ce pas ?
  3. Oubli de soi
    De plus, à force de vouloir faire plaisir à l’excès, ne risque-t-on pas de s’oublier ? Le déni de ses propres besoins, de ce qui est bon pour nous, creusera le fossé entre ce que nous sommes vraiment et l’image que nous en donnons par notre fayotage. Style ne jamais reconnaître ce qui nous revient, ne pas fixer nos limites, ne jamais oser dire non…
    Et hop, une part de l’estime de soi qui disparaît du coup car à force de lécher les bottes de celui que l’on pense ainsi dominer, n’est-ce pas de dominé à dominant que nous passons ? Pas bon pour le moral, cela…

Courage versus fayotage

Si l’on fait tomber les masques avec courage, que reste-t-il ? Plus d’hypocrisie, de sournoiserie ni de faux compliments mais d’autres manières bien droites et sincères de faire valoir la qualité de son travail : la bienveillance, l'accueil de l'autre, le respect...

Bon, pour les mettre en œuvre, il faut du courage certes. C’est un véritable investissement à long terme qui demande d'oser la confiance, la solidarité, l'honnêteté, de miser sur l’intérêt collectif plutôt que sur l’individualisme et de pouvoir dire merci ou pardon.

En plus, rester en accord avec soi-même renforce la confiance en soi et produit un rayonnement irrésistible, ce qui peut vous valoir des évolutions de carrière positives et moins risquées.

Alors si vous avez toujours envie de fayoter, calculez d’abord ce que cela vous apporte et ce que cela vous coûte. Et puis, vous verrez…

(sc)
Sources : Ithaque Coaching
 

18 octobre 2011
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