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L'intimité au bureau est insuffisante

A côté des nuisances sonores et des distractions sur le lieu de travail, il semble que le manque d’intimité soit un gros souci pour le travailleur belge.
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Pire encore : en plus de l’accès à l’information, des rapports entre collègues et de l’assistance technique, le besoin d’intimité semble être l’élément le plus important de nos conditions de travail.


Un niveau d’intimité supérieur aurait une série d’effets secondaires positifs. Les travailleurs disposant de plus d’intimité prétendent en effet que leur bien-être en est positivement impacté. Ils deviennent même plus productifs et plus concernés par leur emploi et leur environnement de travail. Les personnes interrogées lors de l’étude menée par Steelcase ont également mentionné les avantages suivants :

  • Meilleure capacité de concentration (98%)
  • Sentiment de détente (94%)
  • Moins de distractions, tout en pouvant travailler en équipe (94%)
  • Plus de satisfaction par rapport au niveau de bruit (94%)

Liberté de choix

Selon l’enquête, il semble en effet que 86% des répondants disposant de plus d’intimité ont eu leur mot à dire dans le choix de leur espace de travail. La possibilité de décider plutôt que de se voir imposer un lieu fixe jouerait sur le moral du travailleur.


"Il s’agit essentiellement du choix et du pouvoir de décision dont l’individu dispose concernant son propre espace de travail. Un travailleur intellectuel effectue différentes sortes de tâches durant sa journée de travail. Il va donc normalement passer par plusieurs états d’humeur sur base desquels tantôt il optera pour un espace collaboratif, tantôt il préfèrera se retirer dans un lieu plus intime", prétend Chris Congdon, Research Communications Director chez Steelcase.


L’enquête le démontre, les entreprises ne prennent pas encore assez conscience de l’importance de cette latitude en matière de décor de travail. Trop peu d’employeurs laissent une part d'initiative à leurs collaborateurs : 80% des travailleurs intellectuels dans le monde travaillent encore sur un ordinateur de bureau. Ils sont donc tenus à un espace de travail fixe et n’ont pas la possibilité de chercher après un endroit plus reposant lorsqu’ils en éprouvent le besoin.

Lieu de travail adapté

Dans ce domaine, la Belgique performe un petit peu mieux que les autres pays. En effet, 36% travaillent sur laptop, tablette, notebook ou autre appareil mobile. Dans d’autres états, ce ratio atteint en moyenne 20% voire 16%, et ces "nomades du travail" ont la liberté de choisir leur espace selon leur humeur et la nature de leurs occupations.


Nos bureaux sont également mieux équipés pour accueillir les travailleurs mobiles. En Belgique, les espaces de travail offrent un meilleur équilibre entre les lieux d’intimité (32%), les open spaces (32%) et une combinaison des deux (36%). De plus, il y a souvent un restaurant ou une cantine d’entreprise. Par contre, nous obtenons des résultats en dessous de la moyenne en matière d’espaces informels pour accueillir les visiteurs.

De l'intimité pour échanger des données privées ou pour se concentrer ?

Il convient de distinguer, en matière d’intimité, les espaces où se retirer pour échanger de l’information confidentielle à l’abri du "regard" des autres, et les espaces où s’isoler pour éviter ou limiter les perturbations de notre environnement de travail.


Le "manque d’intimité informationnelle" est surtout un souci dans les cultures asiatiques alors que, dans le monde occidental, il s'agit plutôt du "manque d’intimité de concentration" qui pose problème. Cela semble le cas également en Belgique. La mobilité accrue, l’usage des appareils mobiles, la surabondance d’information, et le flou entre travail et vie privée dans une économie en ébullition permanente sont autant d’éléments qui nous amènent à rechercher plus d’intimité su notre lieu de travail.


L’encouragement à plus d’interaction et de collaboration ainsi que la popularité des environnements de type open space jouent ici un rôle fondamental.


De manière générale, les Belges jugent leur espace de travail de manière négative. Ils sont particulièrement mécontents des perturbations sonores : à peine 54% des employés de bureau belges déclarent pouvoir se concentrer correctement sur leur lieu de travail, là où la moyenne est de 65%. Et seuls 48% réussissent à prester sans interruption, contre 58% pour les autres pays.

(EH) (SC) Sources : Steelcase 

10 novembre 2014

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