La journée de travail traditionnelle n'est plus ce qu'elle était
Nous travaillons de manière toujours plus flexible. Seuls quatre employés sur dix (42%) travaillent encore rigoureusement de 9 heures à 17 heures.
Un terrain miné. C’est ainsi que Rudy Peeters, spécialiste en employee benefits chez ADD, décrit la position actuelle des assureurs à l’égard des travailleurs atteints de burn-out. Les compagnies d’assurances sont aux prises avec le sujet, comment doivent-elles gérer ce phénomène ? Le fait qu’il s’agit d’une souffrance psychique complique l’évaluation, l’indemnisation des primes et le remboursement des frais encourus.
« A peine une moitié des assureurs prévoient une garantie dans leur assurance hospitalisation qui couvre les travailleurs souffrant de burn-out. Celui qui est affilié à une telle assurance peut en principe compter sur le remboursement des frais d’hospitalisation et des soins ambulatoires. 17% des assureurs marchent sur une corde raide. Leur assurance hospitalisation assure bien le burn-out mais avec des limites. Un tiers des assureurs ne rembourse absolument rien via leur assurance hospitalisation », précise Rudy Peeters.
Et ce sont encore des chiffres positifs, si l’on en croit l’analyse d’ADD. Il y a plus grave, comme la garantie incapacité de travail qui assure au travailleur une prime supplémentaire s’il tombe après un mois de maladie sur le régime de la mutuelle. Cette assurance revenu garanti n’est pas seulement rare, elle couvre aussi rarement l’absence pour raison de burn-out.
« Chez seulement 14% des assureurs le burn-out entre en ligne de compte pour le versement de la prime de l’assurance incapacité de travail. 57% n’assurent le burn-out que partiellement dans ce cas de figure. 29% ne paie rien du tout », poursuit Rudy Peeters.
Un travailleur qui doit s’absenter un certain temps pour raison de burn-out le remarquera aussi dans son décompte de pension. « Après un mois d’absence, l’employeur arrête de verser les primes sur le contrat d’assurance groupe du travailleur », avertit le spécialiste en employee benefits. « La solution serait que l’employeur décide de souscrire une assurance afin que l’assureur continue à verser les cotisations pendant la période de maladie du travailleur. Cette garantie ‘exonération du paiement des primes’ n’est pas encore très courante.
Selon ADD, il est grand temps que les assureurs adoptent une position claire sur le syndrome du burn-out. Le manque de définition univoque ne joue pas à l’avantage du patient.
« En plus, il s’agit d’une souffrance psychique mais pas d’une affection psychique, donc, le burn-out n’est pas repris dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, le guide des maladies auquel de nombreux assureurs se réfèrent encore » achève Rudy Peeters.
(wv/sc)
16 décembre 2013Nous travaillons de manière toujours plus flexible. Seuls quatre employés sur dix (42%) travaillent encore rigoureusement de 9 heures à 17 heures.
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