Satisfaits mais rares, tels sont les ingénieurs en 2014

Un étudiant qui poursuit une formation d’ingénieur se soucie d’abord d’apprendre les langues et les techniques de négociation.
Huit ingénieurs sur dix sont contents de leur emploi. C’est un bon 10% de plus que la moyenne des travailleurs. Mais il y a un revers à la médaille : les ingénieurs sont une denrée rare et ils le restent selon les employeurs. Et pourtant, elles sont six entreprises sur dix à souhaiter en engager davantage cette année.
Un étudiant qui poursuit une formation d’ingénieur se soucie d’abord d’apprendre les langues et les techniques de négociation.

Ces chiffres se retrouvent dans le baromètre des ingénieurs 2014 d’USG. L’enquête sonde plus de 2500 futurs ingénieurs et entreprises employant ces profils et s’intéresse à ce que le marché de l’emploi réserve à ce segment professionnel.

Première constatation : les ingénieurs sont des travailleurs très satisfaits. Huit sur dix sont contents de leur emploi, ce qui représente un bon 10% de plus que le travailleur moyen belge. Malgré ce point fort, beaucoup d’entreprises ont de la peine à trouver assez d’ingénieurs. Neuf sur dix d’entre elles ne voient pas l’avenir d’un bon œil à ce sujet. Pourtant, 61% des employeurs interrogés disent vouloir précisément en engager davantage au cours de l’année prochaine.

La satisfaction au travail nous indique aussi qu’ils sont prêts à prester plus longtemps. Un sur cinq serait même prêt à rester actif jusqu’à ses 70 ans.

Sécurité d’emploi

En raison de cette rareté, plus d’un quart des ingénieurs (27%) considère la mobilité d’emploi plutôt sous l’angle de la menace que de l’opportunité. Ce n’est pas ainsi que de nouvelles idées entreront dans les entreprises…

Les jeunes choisissent en premier lieu un baccalauréat technique ou un master pour ses opportunités d’avenir (76%). Ceci dit, l’aspect passionnant du métier d’ingénieur (71%) et le souhait de travailler à des projets innovants (47%) motivent aussi fortement le choix de telles études.

Les ingénieurs sont en général des collaborateurs très fidèles. Bien que près de six sur dix aient eu l’idée l’an passé de chercher un autre job, pas plus de 21% ont effectivement changé d’employeur. Voici les raisons principales d’aller voir ailleurs : un salaire supérieur, la proximité, plus de chances de promotion et un meilleur contenu de fonction.

Compétences linguistiques

Qu’en est-il de leur développement personnel ? Les ingénieurs souhaitent surtout développer leurs aptitudes en gestion de projets et en leadership ainsi que leurs compétences en communication. Tant la gestion de projets que la communication se situent, tout comme les connaissances en langues, dans le top 3 des attentes de nombreux employeurs.

Un étudiant ingénieur se soucie principalement de ses connaissances linguistiques (48%) et de ses techniques de négociation (31%), compétences suivies de près par la gestion des contacts clients et la maîtrise des processus de l’entreprise.

Enfin, le métier d’ingénieur reste un monde d’hommes. Seuls 15% de nos ingénieurs sont de sexe féminin.

(wv/sc) 

22 avril 2014
D'autres ont également regardé