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Quels sont les techniciens les plus prisés sur le marché de l’emploi ?

Demande croissante d'électromécaniciens polyvalents

"Les entreprises doivent oser investir davantage dans les profils juniors" (Nick Houvenaeghel, co-gérant de Yellow Selection).
Avec le boom économique actuel, les profils techniques deviennent plus critiques et plus sélectifs avant de s'engager dans une entreprise. Les candidats réalisent très bien qu'ils sont prisés sur le marché du travail. Les secteurs qui se basent sur des échelles salariales basses pour rémunérer les techniciens adaptent désormais leurs stratégies salariales pour rester compétitifs face aux secteurs rémunérant le mieux.
"Les entreprises doivent oser investir davantage dans les profils juniors" (Nick Houvenaeghel, co-gérant de Yellow Selection).

"Les profils techniques optent souvent pour des secteurs qui paient bien comme la pétrochimie, la chimie, la pharmacie, l'automobile et la métallurgie. De plus, ces secteurs ont généralement des sites de production de haute technologie, ce qui attire la jeune génération de techniciens", explique Nick Houvenaeghel, co-gérant de Yellow Selection. Ce bureau de sélection compte sept succursales, notamment à Louvain et à Strombeek-Bever, et est spécialisé dans les métiers techniques et commerciaux. Qu'est-ce qui compte aujourd'hui pour attirer du personnel technique ?

Diversité dans les tâches

La diversité dans l'éventail des tâches joue un rôle important pour attirer et retenir le personnel technique. Les techniciens veulent travailler de façon multidisciplinaire et ne se limitent pas uniquement à la mécanique ou à l'électronique. Ils préfèrent par exemple travailler comme technicien qui gère des pannes plutôt qu'en maintenance préventive.

Génération X : pas assez formée

De plus en plus d'entreprises fusionnent les départements d’électricité et de mécanique, augmentant ainsi la demande d'électromécaniciens polyvalents. Les entreprises recherchent donc des techniciens possédant à la fois des connaissances en électricité et en mécanique. Vu que l'enseignement a trop longtemps limité les programmes d'études à l'une des deux disciplines, les ingénieurs de la 'génération X' (nés entre 1960 et 1980) ne peuvent pas suffisamment contribuer au développement de l'industrie high-tech d'aujourd'hui.

Lorsque les entreprises investissent trop peu dans les formations, ces techniciens finissent comme opérateurs techniques ou conducteurs de chariots élévateurs. "L'écart avec la génération Y (1982-2001) est énorme", explique Nick Houvenaeghel. "Ils poursuivent leurs études de bachelier en électromécanique et visent un poste d'ingénieur de projet ou de chef de projet plutôt que des travaux pratiques."

Oser investir dans des profils 'juniors'

Les agences de sélection constatent que de nombreuses entreprises ont encore des attentes trop élevées en ce qui concerne les compétences techniques des candidats potentiels. "Des demandes pour le mythique 'mouton à cinq pattes' ne cessent d'apparaître mais il s’agit d'une utopie", poursuit Nick Houvenaeghel.

"Nous avons récemment reçu une requête pour un 'bachelier avec au moins 10 ans d'expérience et moins de 30 ans' ". Les entreprises doivent oser investir davantage dans les profils 'juniors', surtout quand la personnalité du candidat colle à celle de l'organisation. Les compétences peuvent toujours être affinées."

Formation continue

De nombreux emplois prendront une forme différente à court terme, de sorte que la formation continue et la reconversion ne seront pas un atout mais une nécessité pour les générations actuelles et futures. Les mesures de soutien et les programmes de formation professionnelle individuelle contribueront au perfectionnement des travailleurs. Les centres qui forment les employés sur site pendant les heures de travail avec les propres machines de l'entreprise pourront faire la différence.

5 tendances des conditions d'emploi pour les profils techniques des cadres

  1. Les techniciens de maintenance actifs sur site fixe bénéficient de plus en plus d'une voiture de société.
  2. De plus en plus de techniciens de service ont un statut d’employé alors que leurs responsabilités professionnelles n'ont pratiquement pas changé au cours des cinq dernières années.
  3. Les techniciens sont conscients qu'une pénurie de main d'oeuvre dans un environnement de production peut entraîner des temps d'arrêt fréquents. Pour cette raison, ils se sentent plus puissants dans leurs négociations salariales.
  4. Le package salarial pèse généralement plus lourd dans le choix des ouvriers que des employés techniques.
  5. Investir dans des formations permanentes, plus de jours de congé et une bonne ambiance de travail a plus d'impact à long terme qu'une compensation financière pour conserver le capital humain technique.

(eh/jy)

8 mars 2018
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