Quel est le job qui me convient?
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Commencer à travailler sans postuler

Pas besoin de diplôme pour faire carrière, l'ambition suffit

"Que j’en sois arrivé là prouve bien qu’il est toujours possible d’aller plus loin, même sans diplôme, pour autant que vous vous investissiez et que vous soyez prêt à apprendre." (Gregory Deprez, Unilin)
Avez-vous besoin d’un diplôme pour faire carrière ? Cela aide beaucoup, mais il est aussi possible d'y arriver sans. Gregory Deprez de chez Unilin en est la preuve vivante.

Un diplôme d’humanités option langues modernes-économie et une formation de professeur inachevée. Il n’y a rien de plus sur le CV de Gregory Deprez lorsqu’il considéra avoir fait le tour de sa formation et décida de tenter sa chance sur le marché de l’emploi. Ses ambitions ne furent cependant pas des moindres. "J’ai toujours voulu travailler avec une équipe, en prendre la direction et apporter de la structure dans le chaos."

'Swing manager'

Il décrocha son premier job à l’âge de 19 ans auprès d’une chaîne de fastfood, au sein de laquelle il travailla comme 'swing manager'. "Au restaurant, je veillais à ce que tout tourne aussi bien que possible. Il y avait beaucoup de travail en matière d’organisation." Le secteur de l'Horeca est bien évidemment synonyme de travail le week-end, ce qui ne cadrait pas tout à fait avec la carrière sportive menée par Grégory à l'époque. 2 à 3 années plus tard, il décida qu’il était temps de passer à autre chose et trouva alors un job chez Unilin. Cela remonte à présent à 11 ans. "J’ai débuté en tant que contrôleur auprès d’une chaîne de production de carreaux stratifiés."

Mais Gregory en voulait plus et ne souhaitait pas s'arrêter là. Armé d'une solide dose d'ambition, l’étape suivante qui l’attendait était une fonction d’opérateur. "Je collaborais étroitement avec ces personnes, ce qu’elles faisaient m’attirait. Suivre les plannings, en tirer des statistiques, endosser la responsabilité finale… J’ai toujours aimé les défis", sourit-il.

Poser des questions

La croissance enregistrée par Unilin à l’époque lui fut profitable. "Unilin ajouta une ligne de production et recherchait des opérateurs. J'ai saisi ma chance. Attention, je n'ai pas reçu le poste sur un plateau d'argent, ce n’est pas le style de la maison. Il y a beaucoup de possibilités au sein de l'entreprise, mais vous devez montrer vous-même ce que vous valez. C’est ce que je m’efforce de faire au quotidien en affichant de l’ambition dans le métier que j’exerce." En tant qu’opérateur, Gregory réalisa rapidement ce qui était le mieux pour lui : la formation. "Lorsque je devins opérateur, j'appris mon métier par des essais et erreurs. Je proposai alors que l’on nomme un formateur interne. Le job fut créé et je l'ai décroché."

En tant que formateur, Gregory apprit à mieux connaître les lignes de production et les machines d’Unilin. Son sens du détail le poussa à tout remettre en question. Qu’il n’ait pas de formation technique à proprement parler fut dans ce contexte plutôt un atout qu’un inconvénient. "Si je demande à quelqu’un pourquoi il pousse sur tel bouton et que je reçois la réponse 'parce que l’on a toujours fait ainsi', je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a de la marge à amélioration."

Ingénieur en processus

Lorsque Gregory estima que certaines machines pourraient fonctionner mieux et plus efficacement, il fit appel à des collègues techniquement plus solides pour développer des propositions en vue d'améliorer les procédures de travail. C’est ainsi qu'apparut une nouvelle fonction, celle d’ingénieur en processus, à savoir une personne chargée de contrôler si la production se déroule de manière optimale sans perdre de vue le moindre paramètre ou rapport. Et cela peut aller très loin, Grégory le sait d’expérience. "Pour gagner 5% en efficacité, il vous faut chercher des opportunités partout : sur le plan technique, de l’organisation, dans les contacts entre collègues, la manière de former etc."

Selon lui, ce job d'ingénieur en processus représente l'un de ses plus grands défis rencontrés jusqu’à présent. Même si les huit mois qu’il a passé en Russie pour Unilin furent également très enrichissants. "Une nouvelle usine y fut créée. J’ai eu la chance de pouvoir participer à ce nouveau projet en compagnie d'autres collègues."

70 collaborateurs

Lors de son retour, Gregory fut promu comme chef d’équipe en processus. "Je suis arrivé dans un autre département au sein duquel j'ai pu moi-même engager des gens et les diriger. A ce poste, j'ai encore rencontré davantage de collègues au sein de l’usine. Mon know how s’accrut énormément. Pendant un moment, j'ai aussi travaillé au Brésil pour Unilin, où je pus mettre à profit mes nouvelles connaissances. J'ai eu l'opportunité de m’instruire davantage parce que je collaborais avec l’équipe de production et des experts techniques."

Ce background lui valut un poste de chef de production qu’il décrocha en avril 2014. 11 années après avoir entamé sa carrière chez Unilin, Gregory est à présent responsable de 70 collaborateurs.

Toujours aimé son travail

C'est un beau parcours, il en a pleinement conscience. "Et quelque peu inattendu, même si j’ai vite compris que l’entreprise était aussi prête à croître et à investir dans ses collaborateurs. Cependant, si j’ai saisi les opportunités qui se présentaient et que l'on m'a fait confiance, je le dois principalement à moi-même."

Gregory travaille dur. "Je savais ce que je voulais et que je devrais énormément m’impliquer étant donné que je n’avais aucun diplôme. J’ai toujours aimé travailler. Au jour d'aujourd'hui, mon travail est ma grande passion. C’est véritablement ainsi que j’envisage l'avenir. Que j’en sois arrivé là prouve que vous pouvez toujours aller loin, même sans diplôme, pour autant que vous vous impliquiez et que vous soyez prêt à apprendre."

(EH / SC) - Photo: (bd) - Source : MARK Magazine 

20 mars 2020
goForHappy

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