Carte blanche pour votre intitulé de fonction !

Certains pensent que le titre afférent à la fonction est indispensable à la réussite. Pour d’autres, c’est un élément tout à fait accessoire. En réponse à cela, une nouvelle méthode est apparue aux USA : laisser le libre choix aux salariés pour leur intitulé.
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Et si demain votre Office Manager renommait son poste en ‘Seigneur du château’, ou si votre standardiste transformait le sien en ‘Reine de la ligne’ ? En d’autres mots : et si chacun laissait parler son imagination pour revoir son intitulé de fonction ; comment réagiriez-vous ?

Pour Joe Reynolds, qui a fondé aux USA une entreprise d’événementiel à croissance exponentielle, cette hypothèse est une réalité : « Une fois embauchés, nos employés choisissent simplement leur titre ; la plupart emploient des allitérations et décrivent leur personnalité ou leur emploi » explique-t-il. « Notre Président est ainsi devenu le ‘Maître du business de singes’, notre responsable juridique est ‘Acrobate de la Justice’, et notre Directeur financier le ‘Capitaine des devises’ ».

Pourquoi laisser tomber les intitulés traditionnels ?

Joe Reynolds énumère 4 grandes raisons pour expliquer une telle démarche :

  1. Cela stimule la créativité des employés. Et ce ne peut qu’être bénéfique pour une entreprise.
  2. Ces intitulés marquent. Il est plus facile de se souvenir d’une rencontre avec le ‘Duc des Dollars’ qu’avec le ‘Vice-président des opérations Nord-Europe’.
  3. Des titres créatifs encouragent l’équité. Joe Reynolds explique ainsi que sa société « évite d’employer le mot ‘chef’ », de sorte que les nouveaux venus se sentent au même niveau que les autres.
  4. Ces noms sont juste ‘fun’ : « le fait d’avoir dans votre entreprise un ‘Titan de la Farce’ vous donnera sans doute le sourire ».

Le titre importe peu ?

Cette création américaine pourrait bien donner des idées de l’autre côté de l’Atlantique, où les employés ne semblent pas croire démesurément en l’importance du titre. En effet, une étude menée chez nos voisins néerlandais par la Nationale Vacaturebank montre que l’intitulé d’un poste entre en ligne de compte pour un tiers des travailleurs. Seuls 5 % des interrogés pensent que le respect des autres dépend du titre.

The End pour les titres en anglais ?

Bien installés dans la vie quotidienne des entreprises, les titres anglicisés comme ‘Manager’, ‘Officer’ ou ‘Senior’ ne seraient aujourd’hui plus ‘tendance’ rapporte l’étude. Celle-ci précise que 55 % des travailleurs néerlandais se montreraient réticents aux intitulés en anglais. 14 % d’entre eux ne comprennent même pas ce qui se cache derrière eux.

Et vous, quel intitulé choisiriez-vous ?

(jt) 

10 avril 2012
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