Comment les couples gèrent-ils leur argent ?

Quel est le comportement des couples vis-à-vis de leurs revenus ? Pour répondre à cette question, l’INSEE a mené une enquête auprès de 2.349 couples français.
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Source potentielle de discorde, la mise en place du régime économique d’un concubinage s’adapte dans les faits aux particularités de chaque situation. Mais de manière générale, elle s’organise suivant trois schémas : la mise en commun de tous les revenus (64 %) et la séparation partielle (18 %) ou totale (18 %).

Les partage-tout

Mutualiser l’ensemble des revenus est un acte spontané chez 73 % des couples qui optent pour ce système. Un signe de confiance fort entre les deux conjoints, mais aussi un moyen de simplifier la vie quotidienne, comme l’explique Audrey sur Lemonde.fr : « Il y a suffisamment de sujets de disputes possibles dans un couple, et je ne voulais pas que l'argent en fasse partie. [Le compte commun] est vraiment un système qui simplifie la vie et qui évite de se lancer dans des calculs d'apothicaire... Tout est clair et net ! ».

Mais cette solution n’est pas toujours aussi naturelle : dans 13 % des cas elle survient après discussions. Et chez 12 % de ces couples qui partagent tout, c’est un événement, comme l’arrivée d’un enfant ou l’achat d’un bien immobilier qui la rend évidente. Notons que de manière générale, les ménages mariés ou à enfants se tournent majoritairement vers le partage total des revenus.

 

Séparer, mais comment ?

Plus on gagne d’argent, moins on le partage… En effet, l’INSEE rapporte également que les unions optant pour une séparation partielle ou totale des salaires affichent généralement des niveaux d’étude et des salaires supérieurs.

La mise en commun partielle des salaires est par ailleurs beaucoup moins spontanée (43 % contre 73 % pour les partage-tout) car nettement plus discutée ou fruit d’un événement (54 % au total).

Les adaptes de la séparation des salaires sont en réalité une majorité (51 %) à choisir un régime de redistribution : chacun des conjoint verse un pourcentage de sa fiche de paie dans un portefeuille ou un compte commun au couple, gardant ainsi une certaine autonomie pour les achats personnels. Seuls 21 % alimentent ce pot-commun à parts égales alors que 16 % mettent en place une « spécialisation par domaines ».

 

Besoin de consulter ?

De manière générale, les femmes consultent davantage leur conjoint que les hommes lorsqu’il s’agit de frais importants. En revanche, ces messieurs sont plus nombreux à interroger « toujours » leur compagne, quel que soit la dépense.

Parallèlement, les personnes ayant choisi la séparation des revenus consultent presqu’autant leur conjoint (53 %) pour les seules grosses dépenses que ceux partageant tous les revenus (54 %). Pour le reste, et quel que soit le régime, la gestion de l’argent du couple est fondée sur la confiance. Une confiance pour garder les comptes à flot, comme le notait Sergi dans Lemonde.fr : « Les achats importants font l'objet de concertation, mais pour le reste, la règle est de ne jamais être en déficit. »

 

 

(jt) - Source : Lemonde.fr, Insee.fr 

27 août 2012
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