Vous avez dit indice de globalisation ?

La Belgique est la quatrième économie la plus ouverte au monde, c’est ce qui ressort, cette semaine, de l’indice de globalisation annuel d’Ernst & Young. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce que ce ranking élevé mène à de bonnes performances économiques ?
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« Notre indice de globalisation ne mesure pas des performances économiques mais l’intégration globale d’un pays, et cela sur une série de critères », raconte Rudi Braes, Managing Partner chez Ernst & Young Belgique. « Un bon score en indice de globalisation n’est pas une exigence pour des bonnes prestations économiques mais il peut dans une large mesure y contribuer. Notre pays score ainsi très bien, par exemple, en matière de capital et de finances, ce qui est très important aux yeux des investisseurs car on y analyse aussi des indicateurs de ‘sympathie politique’ et d’ouverture par rapport aux investisseurs étrangers. Dans un monde globalisé, ce ranking élevé prend donc tout son sens pour attirer des investissements étrangers. » Pour un petit pays comme la Belgique, une économie ouverte est importante. « Une économie fermée est dirigée sur l’intérieur. Un petit pays aura intérêt à développer ses exportations. D’excellentes relations avec les partenaires commerciaux sont donc essentielles. Cerise sur le gâteau, avec beaucoup de multinationales qui ont un siège en Belgique, on crée de l’emploi. »

Notre pays score particulièrement bien aussi dans le domaine de l’ouverture commerciale. « Dans cette catégorie, la Belgique vient en quatrième place tandis qu’en 2010, on n’occupait que la septième position », dit Braes. « Comparé à l’an passé, nous faisons mieux quasi dans toutes les catégories. Mais ce sont surtout l’augmentation relative des exportations, des importations et des investissements étrangers qui conduit à ce score élevé.

Pour un petit pays comme la Belgique une économie ouverte peut aussi être un inconvénient de taille. Lorsque cela va moins bien dans l’économie étrangère, nous le sentons tout de suite. « Une économie ouverte a pour conséquence que vous êtes plus dépendant des mouvements internationaux. Etant donné que nous ne pouvons, tant que petit état, pas fondamentalement infléchir les tendances internationales, nous devons tout faire pour stimuler nos exportations et les investissements étrangers en Belgique afin de garder nos entreprises flexibles.

L'Irlande, le numéro 2 ?!

Et comment cela se passe avec l’Irlande, qui ne se situe pas si bien, économiquement parlant, nous le pensions du moins, et qui vient en seconde place sur l’indice ? Braes : « L’économie irlandaise a dans le passé connu de gros problèmes, mais le pays reste très intégré et lié à l’économie mondiale. Beaucoup d’analystes disent que c’est un atout qui aidera l’Irlande à sortir de la situation actuelle. »

(mo/sc) 

3 février 2012

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