Prime de fin d'année
Précédent

1 de 33

Suivant
Article suivant:

Comment négocier son salaire en tant que jeune diplômé ?

Nouveau : un bonus d'embauche pour attirer les candidats

"Pour de nombreuses entreprises, le coût joue un rôle important : vu que le bonus d'embauche n'est qu'un coût unique, il est financièrement plus intéressant qu'un salaire mensuel brut plus élevé" (Herman Driessen, team manager du département commerce et industrie de Robert Walters).
Dans la 'guerre des talents', offrir un bonus d'embauche peut être le moyen de convaincre un candidat convoité de choisir une organisation plutôt qu’une autre. Il y a toutefois plus de raisons pour lesquelles les employeurs offrent de telles récompenses. Herman Driessen, team manager du département commerce et industrie chez Robert Walters, constate que ces primes font de plus en plus partie des contrats de travail.

Qu'est-ce qu'un bonus d'embauche et qui en bénéficie ?

"Une prime d'embauche est une compensation financière unique qui est versée à un nouvel employé au moment où il commence à travailler pour son nouvel employeur. Un tel bonus est rarement accordé à un jeune diplômé qui fait ses débuts sur le marché de l’emploi. Il sera plutôt destiné à des professionnels de niveau intermédiaire ou supérieur. Il sert généralement à convaincre un employé potentiel d'accepter une offre et de ne pas opter pour une proposition de contrat dans une entreprise concurrente", explique Herman Driessen.

"Surtout lors de périodes où il y a une véritable 'guerre des talents', offrir un bonus d'embauche peut être un bon moyen d'avoir une longueur d'avance sur les autres. Au niveau des profils fréquemment recherchés tels les 'FP & A Manager' ou 'Head of Controlling', de plus en plus de bonus sont octroyés."

Pourquoi les employeurs peuvent-ils inclure un bonus d'embauche dans leur offre ?

"La prime de fin d'année peut aussi être un facteur déterminant : lorsqu'un candidat envisage de changer d'emploi au dernier trimestre de l'année, il risque de ne pas voir sa prime annuelle versée par son employeur. Il a toujours la possibilité de commencer chez un nouvel employeur avant la fin de l'année. Pour éviter que cela ne se produise, il peut être intéressant d'accorder un équivalent de ce bonus 'manqué' sous la forme d'un bonus d'embauche", explique Herman Driessen.

"Si la rémunération proposée par un nouvel employeur est inférieure au salaire actuel d'un candidat, une prime d’embauche peut compenser la différence et convaincre un candidat. Pour de nombreuses entreprises, le coût joue un rôle important : puisque le bonus d'embauche n'est qu'un coût unique, il est financièrement plus intéressant qu'un salaire mensuel brut plus élevé. De plus, les coûts salariaux d'une entreprise sont assortis de cotisations sociales qui augmentent encore ses coûts totaux."

Herman Driessen : "Un dernier avantage, non négligeable, est que l'employé bénéficie d'un sentiment de confiance et de 'yes you can' dès le début et que cela le motivera à travailler à 100%".

A combien s’élève un tel bonus d'embauche ?

"Il n'y a pas de règle spécifique, mais le montant pour les professionnels de niveau intermédiaire et supérieur équivaut généralement à environ 20% du salaire annuel brut convenu. S'il s'agit d'une compensation d'un bonus manqué chez l'employeur précédent, le montant est souvent déterminé d'un commun accord, de sorte que les deux parties sont satisfaites", explique Herman Driessen.

Que se passe-t-il si vous démissionnez peu de temps après avoir reçu une prime d’embauche ?

Donné, c’est donné. Du moins si l'employeur n'incluait pas dans votre contrat une clause stipulant que, en tant qu'employé, vous vous engagiez à rembourser le montant reçu (en partie ou au prorata) si vous quittiez l'entreprise avant une période déterminée. Cette clause doit bien sûr déjà figurer dans votre contrat au moment de sa signature.

"De cette façon, les employés ne seront pas tentés de démissionner peu de temps après avoir commencé s'ils savent que cela a un coût", conclut Herman Driessen qui considère une telle clause comme une forme de politique de rétention des travailleurs.

(eh/jy) – Source : Robert Walters

29 novembre 2018
D'autres ont également regardé