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Quelles compétences professionnelles manque-t-il (encore) à la génération Z ?

Mère et fille dans la même entreprise. Réaliste ?

"Notre mini trip ski mère/fille est devenu une tradition annuelle." (Christel Spiessens, A.S.Adventure)
"A la maison, je dis Maman, mais au travail c’est toujours Christel", explique Nicky Laureyssens. La mère (48 ans) et la fille (25 ans) voient surtout des avantages à leur collaboration. "Nous partageons la même passion mais avons des compétences différentes. Nous sommes très complémentaires."
"Notre mini trip ski mère/fille est devenu une tradition annuelle." (Christel Spiessens, A.S.Adventure)

"A vrai dire, les collègues se posent bien plus de questions que nous-mêmes", explique Nicky en riant. Cela fait déjà 7 ans qu’elle fait partie de l’effectif d’A.S.Adventure, en compagnie de sa mère Christel Spiessens. "Lorsque j'étais en terminale à l’école secondaire, je ne savais toujours pas ce que je voulais faire comme métier. A l'époque, Christel était store manager chez A.S.Adventure. Elle m’a d'abord engagé au magasin dans le cadre d’un job d'étudiant. A l’époque, le but n'était pas que j’y reste longtemps, mais j'y ai petit à petit pris goût et suis toujours là aujourd'hui."


Nicky ne travailla pas longtemps sous les jupes de sa mère. Elle maîtrisa d'abord l’aspect commercial puis devint assistante store manager et plus tard manager d’un magasin spécialisé en ski et en cyclisme. A présent, elle coordonne les processus en tant qu’expert interne. De son côté, Christel évolua aussi et devint district manager.


"Le siège à Hoboken est notre base opérationnelle, c’est à cet endroit que nous nous retrouvons. Notre travail exige que nous nous rapportions régulièrement. Il n’y a rien d’étrange à cela pour moi" poursuit Nicky. Déjà lorsqu’elle était adolescente, Nicky mettait la main à la pâte dans le glacier exploité pat sa mère. "En présence de clients, je parle à Maman en l’appelant par son prénom. J’y suis habituée et cela fait plus professionnel."

Un mini trip ski ensemble chaque année

"Nous partageons beaucoup de moments en famille", continue Christel. "L’année passée, nous avons participé au Hercule Trophy avec A.S. Adventure. Nicky était dans mon équipe. Quand un de mes collègues a dû se retirer, j’ai également impliqué mon fils. J'ai remarqué que, pour certains collègues, une vie de famille équilibrée et solide ne coulait pas forcément de source. Pour nous, c'est bel et bien la cas."


Pour Christel, c’est sans aucun doute le goût du sport qu’elles ont en commun qui facilite leur collaboration. Notre mini trip ski mère/fille est devenu une tradition annuelle. Nous sommes membres du même club de sports aquatiques et nous allons même de temps en temps camper ensemble. C’est grâce à cette expérience commune du sport que nous nous sentons partie intégrante de l’entreprise. Nous avons envie de la voir grandir et de contribuer à sa croissance. Nous sommes toutes deux ambitieuses. Cela ne m’étonne pas que nous parlions beaucoup de boulot à la maison. En revanche, ce n’est pas de nature à réjouir nos conjoints, donc nous nous retenons un peu."

Chef et sous-chef, cela ne fonctionne pas

Si vous êtes actif avec un proche dans une même entreprise, il vaut mieux que vous ne vous marchiez pas trop sur les platebandes l’un de l’autre, estime Christel. "Le sport est toute notre vie, même si nos intérêts et nos compétences se situent sur différents fronts. Nous suivons chacune notre propre chemin, mais nous nous complétons par nos intérêts et nos qualités. Nicky se spécialise dans tout ce qui est outdoor et est techniquement plus solide que moi. Mon profil est plus axé sur le côté fashion. Il y a des années, nous travaillions ensemble dans un magasin. A deux, nous avons habillé une famille toute entière qui en était à ses premières vacances aux sports d'hiver. Nicky renforçait l’explication technique sur les chaussures et l’habillement, et je me souciais que la famille puisse être habillée avec style."


Pendant ses premières années de carrière, Nicky apprit beaucoup de sa mère sur le plan commercial et, inversement, Christel chercha le support de sa fille sur des questions informatiques. "J’observe que les plus âgés apprécient que quelqu’un de plus jeune puisse les aider au niveau informatique", explique Nicky. Sur d’autres aspects également, nous vivons chez A.S.Adventure une véritable collaboration entre les différentes générations. Ce n’est pas un slogan vide de sens.


"Lorsque je devins store manager, j’étais âgé d'une vingtaine d'années, pas plus. Je dirigeais alors une équipe mixte, composée de jeunes et de plus âgés. Cela ne me pose pas problème. Le principe 'chef et sous-chef' ne fonctionne pas dans notre environnement. Je crois qu’une communication ouverte et une collaboration flexible sont nécessaires pour donner au client une expérience d'achat unique. C’est pour cela que je suis toujours prise au sérieux ici, et ce depuis mes débuts."

La connaissance de l’être humain peut nous aider

Selon Christel, le respect, une des valeurs de son employeur, est un baume pour une bonne collaboration. "Se respecter, comprendre que chaque maillon de la chaîne que forme une équipe a son importance, et que nous avons besoin des qualités de chacun pour renforcer l'esprit des différentes équipes. Ces principes sont réellement d'application ici. Ce que les jeunes peuvent retirer de leurs collègues plus expérimentés, c’est la connaissance de l’être humain. Dans un environnement commercial, c’est plus que nécessaire pour que vos clients se sentent bien et que vous puissiez vous adapter à eux. Les plus jeune ont parfois tendance à l'oublier."


Nicky approuve : "Au début, j’étais très assertive. Par excès d’enthousiasme, je donnais au client de nombreuses et longues explications sur les produits. J’ai dû modifier mon attitude. En matière de communication brève et concise, j’ai beaucoup appris de mes aînés."


Ecouter les collègues est aussi important lorsque vous donnez une formation, précise Nicky. "Avant de donner des formations, je me rendais d’abord dans différents sièges. Que vivaient-ils là-bas ? Dans quel domaine les collaborateurs avaient-il besoin de support ? Ce n’est que de cette manière que je peux créer mes formations sur mesure, tant en processus qu'en IT, et parler une langue que tout le monde puisse comprendre."

Les familles comme cible

Christel est reconnaissante d’avoir pu suivre de près le développement professionnel de sa fille. "Cette entreprise a toujours soutenu notre collaboration. Logique puisque sa cible est notamment les familles." Quels que soient les liens familiaux présents au bureau, être professionnel reste nécessaire. "Pour cela nous avons édicté ici un certain nombre de règles, notamment en matière de règlement d’horaires et de congés. Si nous avons par exemple deux conjoints qui travaillent dans le même magasin, la team doit pouvoir continuer à fonctionner correctement en leur absence."


(EH) (SC) Photo : (kb) – source : MARK Magazine 

8 mai 2015
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