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Le secteur de la mode recrute-t-il de manière discriminatoire ?

Qui n’a jamais entendu dire qu’il fallait faire une taille 36 ou être gay pour travailler dans le secteur de la mode ? Ces propos peuvent paraître choquants mais sont pourtant des préjugés bien ancrés dans les esprits. En effet, certains candidats baissent les bras d’avance et n’osent pas postuler dans ce domaine.
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Un recrutement est sélectif par nature. Celui-ci pose problème lorsqu’il s’appuie sur des critères jugés illégitimes par le droit du travail. C’est à ce moment-là qu’il est question de discrimination.

Ce que dit la loi

La Belgique possède une loi anti-discrimination datant du 10 mai 2007 et visant à garantir l’égalité en matière d’accès au travail ou de conditions de travail. Discriminer quelqu’un revient à lui porter préjudice. Pourquoi dès lors cette idée que la discrimination est un élément majeur dans le recrutement du secteur de la mode alimente-t-elle autant les débats, sachant qu’il est possible d'être poursuivi en justice ? Tout simplement parce que ces pratiques sont autorisées par la loi Belge et qu’elles concernent le métier le plus représentatif de ce secteur : mannequin.


En effet, la loi anti-discrimination datant du 10 mai 2007 précise qu’il existe des exceptions. La discrimination directe est interdite, sauf si celle-ci répond à un but légitime et si les moyens utilisés pour y parvenir sont appropriés et nécessaires. Elien De Clercq, experte légale, donne l’exemple suivant pour illustrer ses propos: "Si une maison de couture cherche un mannequin pour participer à des défilés de lingerie féminine, il est clair que son offre d’emploi ne peut s’adresser uniquement aux femmes".

Des préjugés basés sur des méconnaissances

Si ces préjugés existent, ils vont de pair avec l’idée que travailler dans la mode se résume à être styliste ou mannequin. Evoluer dans ce secteur ne se limite pas seulement à ces deux professions. De nombreux métiers tout autant passionnant existent même si vous n’avez jamais fait un croquis ou cousu un bouton.


Modéliste, chef de produit, attaché de presse ou encore visual merchandiser sont des professions beaucoup moins concernées par les clichés attribués à ce secteur. Celles-ci sont néanmoins aussi importantes dans le processus de création d’un vêtement. Avant de lancer un produit sur le marché, les designers ont par exemple besoin du marketing pour avoir des retours sur les tendances du marché. Une aisance avec les chiffres sera donc appréciée à sa juste valeur. En résumé, pas besoin de se fondre dans un moule spécifique, toutes vos qualités vous seront utiles.

La créativité est le résultat de la diversité des profils

Pour travailler dans l’industrie de la mode, il est important de posséder différentes compétences en fonction du métier que vous souhaitez exercer. La plus importante est sans aucun doute la créativité ! La nécessité de concevoir et d’innover est toujours le point de départ d’un nouveau projet. La créativité est d’ailleurs l’un des principaux effets de la diversité des profils d’une organisation.


Selon une étude réalisée à la Ford Motor Company de Cologne (Allemagne) et Dunton (Royaume-Uni), le constat était que les équipes hétérogènes accomplissaient mieux les tâches complexes que les équipes homogènes. En effet, après avoir analysé 28 équipes de travail, la première catégorie faisait preuve de plus de créativité et d’ouverture au niveau du raisonnement. La créativité étant le leitmotiv de l’industrie de la mode, les ressources humaines ont donc tout intérêt à recruter des profils variés.


En dehors du fait que la mode soit un secteur peinant à se libérer de ses préjugés, il offre de nombreuses opportunités de carrière. La diversité des profils étant clairement un élément clef de la créativité, il ne faut pas se démotiver face aux clichés et oser tenter sa chance.


(EH) (SS)
 

5 février 2015
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