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Le budget mobilité va-t-il réduire les files ?

La Belgique occupe la tête du classement en termes d'embouteillages. Le Belge reste en moyenne coincé 51 heures par an dans les files. L'OCDE estime les coûts relatifs à cette problématique à 8 milliards d'euros par an, soit entre 1 et 2% de notre PIB. Le budget mobilité peut-il apaiser la situation ?
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Le gouvernement veut se concentrer sur le budget de la mobilité et rouvre les discussions sur la taxation des voitures de société. La première proposition législative concrète est attendue pour le mois d'avril 2017. Pour l'instant, les nouvelles ne sont pas des plus claires. Les employés ayant une voiture de société disposeraient de trois options : soit la garder, soit la transformer en un budget mobilité, soit opter pour une rémunération nette supplémentaire. Nous avons analysé, sur base de ces trois propositions, si le budget mobilité constituait un pilier en vue de réduire la congestion du trafic.

1. Remplacer la voiture de société par une rémunération nette n'est pas une solution

Quels employés seront-ils tentés d'échanger leur voiture de société contre une rémunération nette supplémentaire ? Vraisemblablement ceux qui n'ont pas réellement besoin. Il existe par exemple des personnes qui délaissent leur voiture pendant la semaine et utilisent le vélo. Bien qu'une rémunération nette supplémentaire puisse constituer un argument de taille, ce n'est visiblement pas cette option qui résoudra le problème du trafic. En effet, ces travailleurs n'ont qu'un impact limité sur les embouteillages.


Selon une analyse du secrétariat social Securex, il apparaît que cette compensation nette est disproportionnée par rapport à la valeur réelle d'une voiture de société. Le montant net maximal actuellement évoqué est de 450 euros. Imaginez une personne qui a droit à une Audi A4, cette somme est clairement insuffisante pour en couvrir la valeur réelle (estimée à 655 euros).

2. Bannir les voitures (de société) n'est pas la solution

En fonction de leurs trajets et besoins personnels en matière de mobilité, les gens peuvent (continuer à) choisir par eux-mêmes la combinaison optimale. Dans certains cas, le véhicule est toujours le meilleur choix pour se déplacer. Par exemple quand une personne doit déposer ses enfants à l'école pour ensuite aller travailler à un endroit difficilement accessible en transports en commun et où aucune piste cyclable sécurisée n'est prévue pour y arriver.


Les pays scandinaves n'interdisent pas la voiture mais évoluent de la possession de celle-ci (avoir son propre véhicule) au concept d'abonnement mobilité (avoir accès à un véhicule). Ce concept, appelé 'Mobility as a Service' ou 'MaaS', a été testé avec succès en Suède; en Finlande mais également en Belgique au travers de mesures spécifiques.


Au sein des organisations, la mobilité n'est pas toujours une question de transport. Il s'agit également de stratégie en matière de ressources humaines (autoriser le télétravail), de technologie (prévoir des ordinateurs portables pour les travailleurs) et d'emplacement des bureaux. Chez Securex, les bureaux ont déménagé d'Evere (beaucoup de places de parking mais une mauvaise connexion avec les transports publics) à Etterbeek (petit parking mais excellente connexion avec les transports publics). Cela représente une diminution annuelle de 450.000 kilomètres.

3. Attendre la législation n'est pas une solution

Bien sûr, le Gouvernement peut être un catalyseur important dans l'histoire de la mobilité. Mais pourquoi attendre la législation ? Les organisations peuvent déjà très bien s'attarder sur le principe du budget de mobilité afin d'évoluer vers de meilleures perspectives.


D'une part, cela peut être fait par l'élaboration d'un plan cafétéria à travers lequel un budget de mobilité est créé. Les secrétariats sociaux tels Securex peuvent apporter un soutien juridique et pratique. D'autre part, il existe des applications spécialisées dans la mobilité qui permettent de gérer facilement un budget au quotidien. Le budget de mobilité en tant que concept n'est pas nouveau et peut être introduit de façon totalement neutre par les employeurs. Enfin, il est utile de mentionner le côté psychologique car il s'agit avant tout d'une question d'influence des comportements et choix en matière de mobilité.


(eh) 

16 février 2017

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