Développement personnel
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Quand vaut-il mieux abandonner que persévérer ?

De plus en plus de jeunes optent pour un stage à l'étranger

"Je fus véritablement confronté à une nouvelle culture. Il m'arriva de me retrouver face à des murs mais cela me permit de me rendre compte de la chance que j'avais d'être gâtée par la vie " (Adelien Turccq qui a vécu au Zimbabwe).
De plus en plus de jeunes récemment diplômés optent d'abord pour une expérience de travail à l'étranger avant d'entamer leur carrière. Cela peut parfois se passer très loin de leur domicile. Deux étudiants ont par exemple effectué un stage au Zimbabwe et au Suriname. Leur conseil : soyez ouvert aux nouvelles cultures, cela donnera de la valeur ajoutée à votre parcours professionnel.
"Je fus véritablement confronté à une nouvelle culture. Il m'arriva de me retrouver face à des murs mais cela me permit de me rendre compte de la chance que j'avais d'être gâtée par la vie " (Adelien Turccq qui a vécu au Zimbabwe).

Vous ne devez pas nécessairement être expatrié ou surdiplômé pour acquérir une expérience à l'étranger. Adelien Turcq (21 ans) de Harelbeke a étudié la psychologie à l'Université de Courtrai. Elle a effectué un stage de quatre mois à l'Ecole 'King George VI' de Bulawayo, la deuxième plus grande ville du Zimbabwe. L'établissement propose un enseignement primaire et secondaire destiné aux personnes atteintes d'un handicap physique ou mental. "J'ai travaillé dur pour obtenir mon baccalauréat. Je ne voulais pas directement postuler mais d'abord effectuer un stage via le VVOB, une association flamande dédiée à l'éducation et au développement", explique-t-elle.


"Beaucoup de jeunes qui décident de partir en Afrique optent pour l'Afrique du Sud, pays le plus orienté vers l'Occident. De mon côté, j'ai choisi le Zimbabwe car je n'en connaissais pas la culture et souhaitais en savoir plus à ce sujet."

Collecter des fonds

En arrivant, Adelien n'avait aucun projet de stage prédéfini. "Finalement, j'ai commencé par un projet de conseil, à savoir la mise en place d'une forme basique d'accès aux soins pour tout le monde", précise-t-elle. Il y avait beaucoup de travailleurs sociaux au sein de l'école mais certains éléments faisaient défaut. "Quand un enfant a un problème, il n'est pas toujours évident de savoir qui doit s'en occuper. Il manquait une structure globale. Pour la mettre en place, nous avons mené des discussions intenses avec des conseillers locaux. Nous nous sommes notamment concentré sur l'inclusion d'un local thérapeutique, la collecte de matériaux thérapeutiques, la création de slides et d'affiches destinées aux publics cibles, etc. Pour financer toutes ces démarches, nous avons récolté des fonds depuis la Belgique."

Evaluer ses propres capacités

Ce stage a beaucoup apporté à Adelien. "Tout d'abord, en termes d'indépendance. Je fus véritablement confronté à une nouvelle culture. Il m'arriva de me retrouver face à des murs mais cela me permit de me rendre compte de la chance que j'avais d'être gâtée par la vie. Ce stage m'a également appris à me reposer et me calmer de temps en temps. Nous vivons à un rythme effréné et oublions parfois de réfléchir. Ecouter sa propre personne contribue à un enrichissement personnel", poursuit-elle.


"Mon ambition est de travailler dans une institution avec des enfants handicapés. Grâce à cette expérience de stage, j'évalue beaucoup mieux mes propres capacités. Je sais ce dont je suis capable dans un environnement de travail et suis nettement plus consciente de mes limites et des possibilités qui m'entourent."


"En tant qu'enseignant, je pense qu'il est crucial d'observer une partie du monde. Cela élargit votre vision des choses et ne peut être que bénéfique pour des étudiants." (Nina Van Bruwaene, à droite sur la photo, a effectué un stage au Suriname)

Loin de la Belgique

Nina Van Bruwaene (21 ans), a étudié à l'Howest à Bruges et espère poursuivre une carrière en tant que professeur de biologie et d'éducation physique dans des écoles secondaires. Elle a effectué son stage à l'école 'De Vriesschool' dans le district de Saramacca au Suriname.


"J'ai toujours voulu travailler dans un pays tropical, de préférence loin de la Belgique. Je suis tombé un peu par hasard sur le Suriname. Au départ, le Brésil était mon premier choix mais, au Suriname, le néerlandais est encore parlé vu qu'il s'agit d'une ancienne colonie hollandaise. Moi choix s'est avéré relativement facile."

Motiver les élèves

Au Suriname, beaucoup d'élèves abandonnent leurs études après l'école primaire. "Ils font face à des problèmes logistiques : certains doivent parfois marcher une ou deux heures pour se rendre à l'école. Il y a aussi un souci au niveau de la langue : ils ont du mal à comprendre le néerlandais car ils parlent le saramacca chez eux", précise Nina Van Bruwaene.


"Dans un tel contexte, nous avons développé un projet basé sur la motivation et le soutien des enfants. Nous avons proposé un programme d'études ainsi que l'apprentissage de techniques de traitement de données sous forme de mind mappings et de codes couleurs. Nous les avons également encouragés à travailler avec des ordinateurs et à s'intéresser à l'actualité."

Voir le monde

Plus tard, Nina souhaite travailler à l'étranger. Son stage au Suriname fut une excellente introduction en la matière. "Face à des employeurs potentiels, je peux déjà présenter une expérience de travail hors de nos frontières. Au niveau de l'organisation et de la planification, mon stage représente une réelle valeur ajoutée. En tant que professeur, il est essentiel de découvrir une partie du monde qui nous entoure. Cela élargit notre vision et ne peut être que bénéfique pour les élèves."


(eh/jy) 

Nina Van Bruwaene op stage in Suriname 24 novembre 2016
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