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Quelles compétences professionnelles manque-t-il (encore) à la génération Z ?

Une poupée vaudou à l'effigie de votre patron peut-elle vous rendre plus heureux ?

Vous avez parfois le sentiment de vouloir faire souffrir votre patron ? Les psychologues vous diront que cela peut s’avérer justifié et parleront même de circonstances atténuantes.

Il y a beaucoup de choses qui rendent plus heureux au travail et augmentent le niveau de satisfaction : le télétravail, les horaires flexibles, un salaire plus élevé, des formations intéressantes, des primes, des verres offerts par le bureau, des activités de team building originales,… Mais l’activité qui gagne la palme est le fait de pouvoir mener des 'actions de représailles' au patron suite à un projet qui n'a pas abouti.

Vengeance et justice

Lindie Hanyu Liang, une psychologue canadienne, a noté que les actions de vengeance symboliques avaient un effet apaisant sur les employés blessés. Les travailleurs qui estiment avoir été mal ou injustement traités ont besoin de pouvoir se venger. "Nous avons constaté qu'un acte de représaille aussi simple qu’inoffensif pouvait donner aux gens le sentiment que leur patron a récolté la monnaie de sa pièce et cela stimule leur sens de la justice."

Liang et son équipe ont testé leur théorie en donnant l'occasion aux gens d'imaginer ou de se rappeler d'une expérience de travail injuste ou négative. Elle leur a ensuite présenté une poupée vaudou à l'effigie de la direction et des outils de torture tels des épingles, des pinces et même des allumettes. Chacun eut la possibilité de se venger sur son employeur pendant une minute. Ceux qui avaient pu se laisser aller en se défoulant avaient par la suite un sentiment d’injustice inférieur au groupe qui n’avait rien pu faire à la poupée.

Une simple poupée vaudou ?

Assouvir ses désirs de vengeance sur un objet inanimé est un travail thérapeutique et, selon Liang, il ne doit pas nécessairement s’agir d'une poupée vaudou. "Théoriquement, cela peut être tout ce qui peut servir de symbole d’autorité, comme par exemple jouer aux fléchettes avec une photo de votre patron. Cela fonctionne également."

Ethique ?

Même si vos collègues sont sans doute partisans de telles pratiques, il y a de fortes chances que le service des ressources humaines trouve cette attitude anti-pacifique. Une telle vengeance, même si elle est appliquée à petite échelle et ne fait de mal à personne, n’est peut-être pas ce qu’il y a de mieux à faire (en public), n’est-ce pas ?

L'équipe qui a effectué l’enquête n’est pas d’accord. Elle donne aux employés blessés ou en colère un moyen de s'exprimer. Infliger une telle sentence à votre patron n'est peut-être pas ce qu’il y a de meilleur pour votre carrière mais cela reste un acte symbole dont l’impact est relativement limité. Dans certains cas, cela peut être bon pour le moral des employés et leur procurer un sentiment de justice.

Tout cela est très bien mais veillez tout de même à cacher discrètement votre poupée dans le tiroir de votre bureau, à ranger votre jeu de fléchettes ou à calmer vos envie de vouloir attaquer votre supérieur avec un fusil de paintball.

En effet, s’il y a bien une personne qui n’aimera pas ce genre de plaisanteries, c’est probablement… votre patron.

(eh/ll) – Sources : Science Alert / Washington Post

1 juillet 2019
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