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Quels sont les techniciens les plus prisés sur le marché de l’emploi ?

Un historien ou un chimiste peut également faire carrière dans l'informatique

En tant qu'historien, traducteur ou biochimiste, vous pouvez également faire carrière dans l'informatique. La plupart des organisations informatiques trouvent même un avantage d’avoir de tels profils dans leurs équipes. Quelles en sont les raisons et quels postes informatiques ces profils atypiques occupent-ils ?

Aider les entreprises à transiter vers le numérique résume parfaitement la fonction de Max Seminck, consultant SAP chez Delaware. Le fait de ne pas être passionné d’informatique depuis son plus jeune âge – il est diplômé en architecture – ne lui a jamais porté préjudice. "Vu que je n'ai pas de formation informatique, je parle dans un langage accessible aux clients. En tant que consultant, j'essaie d'abord de comprendre quelle est la méthode de travail et la vision future de l'organisation. Une telle approche est nécessaire pour pouvoir ensuite implémenter un logiciel de la bonne manière et qu’il soit adapté aux besoins de l'entreprise. En fait, je me situe entre le client et les développeurs."

Esprit analytique

Max Seminck ne fait pas figure d'exception chez Delaware. Selon Jasper van Mullem, responsable du recrutement, plus de la moitié des employés ne sont pas formés en informatique. "Nous avons besoin de personnes capables de coder, mais surtout de dialoguer avec le client". Lors de la procédure de sélection, Jasper Van Mullem et ses collègues accordent une attention particulière à la motivation, aux compétences et à la réflexion. Ils se préoccupent moins du diplôme en tant que tel.

"Même en cas de pénurie, nous n'essaierons jamais de séduire des candidats avec des déclarations comme : 'C'est le job de vos rêves. Rejoignez notre entreprise'. Le candidat doit vouloir exercer la fonction qui lui est proposée. En tant que recruteur, je suis principalement soucieux de fournir des informations à propos de nos activités. Il est de mon ressort de communiquer avec le candidat pour savoir si le poste est fait pour lui ou non."

Selon Rudi Peeters, CIO chez KBC et biologiste de formation, il faut aujourd'hui trois qualités pour réussir en informatique : un esprit analytique, une affinité avec le monde numérique et surtout beaucoup d'enthousiasme pour apprendre et ne pas avoir peur de retrousser ses manches. Sur les 1.500 employés internes qui travaillent dans le service informatique de la banque, environ 60% sont titulaires d'un diplôme informatique. "La connaissance de l'informatique n'est plus décisive pour être éligible à un emploi", confirme Rudi Peeters.

"Les nouveaux arrivants – qu'ils aient ou non un bagage informatique – commencent presque toujours en tant que concepteurs techniques. Ils analysent les systèmes, cartographient les besoins des utilisateurs et élaborent une conception fonctionnelle basée sur leurs observations. Ce rôle est idéal pour se familiariser avec les systèmes. Nous proposons bien évidemment aussi des packages de formation et des coachs pour les soutenir."

Équipes mixtes

Tout comme Jasper Van Mullem, Rudi Peeters pense qu'avoir des employés d'horizons différents dans son équipe est un atout. "Je vois de nombreux collègues migrer de multiples secteurs vers l'informatique et vice versa. C’est une très bonne chose. En tant qu'entreprise, vous avez besoin de ces pollinisations croisées pour rester pertinent. Si votre équipe n’est composée que d’informaticiens, vous ne survivrez pas. Quand nous développons des applications, nous formons toujours des équipes mixtes."

Il est également question de diversité au sein de l’entreprise Realdolmen, surtout en ce qui concerne les fonctions moins techniques telles que chef de projet, analyste commercial et analyste fonctionnel. "Ces postes sont notamment occupés par des sociologues, des diplômés en sciences commerciales et même des historiens. Ils bénéficient bien évidemment de formations approfondies avant de voler de leurs propres ailes", explique Veerle Claessens, Senior Unit Manager chez Realdolmen.

Plus de la moitié d’entre eux n’ont pas de formation en informatique. Ils traitent souvent les informations de manière très critique, ce qui est une qualité indispensable pour évoluer dans le secteur informatique. Ils parviennent également mieux à omettre ou expliquer les termes techniques lors de conversations avec les clients". Peter Defreyne, Unit Manager, voit un autre avantage à une telle diversité : "Si vous n'avez pas de bagage technique, vous examinez les questions des entreprises de façon plus détachée. Vous ne raisonnez pas en partant de limitations techniques."

Emplois avec impact

Tous les intervenants sont convaincus qu’opter pour le secteur informatique est un choix intéressant pour une carrière professionnelle. "Non seulement il y a beaucoup d'emplois, mais ceux-ci procurent également de la satisfaction", explique Peter Defreyne. "Vous résolvez des problèmes et aidez les entreprises à fonctionner plus facilement. Il est question d'emplois qui ont un impact". Le consultant SAP Max Seminck ajoute que ces jobs sont tournée vers l’avenir. "L'importance de l'informatique ne fera qu'augmenter. Il y aura beaucoup de travail dans ce secteur d’ici les prochaines années."

(hv/eh/ll)

5 février 2020

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