Être rémunéré en cryptomonnaies : en avez-vous en envie ?
Près d'un employé sur quatre serait prêt à recevoir une partie de son salaire en cryptomonnaies telles que le bitcoin.
La perception de carrière a fortement changé ces dix dernières années. Nous ne travaillons désormais plus toute notre vie chez le même employeur, et la fonction que nous exerçons aujourd’hui n’est pas celle qui sera attendue de nous demain. Nous n'apprenons pas uniquement de nouvelles choses pour mieux performer, mais également pour garantir notre employabilité à long terme.
Il s'agit bien sûr de théorie, mais les même tendances apparaissent-elles aussi dans les chiffres relatifs à la mobilité du marché de l’emploi ? Selon Randstad, ce n'est pas le cas. "La mobilité actuelle est surestimée; et celle du passé est sous-estimée. Le temps moyen passé par les employés au sein d'une entreprise ne diminue pas spectaculairement, celui-ci reste même relativement stable. En Belgique, cette tendance est encore plus marquée que dans d'autres pays".
Pour savoir ce que nous pensons de notre travail, Randstad a demandé au bureau d'enquêtes ICMA d’interroger 3 014 Belges actifs. Le fait que nous ne travaillons pas uniquement pour gagner de l’argent a été scientifiquement prouvé depuis longtemps. Mais notre salaire reste toutefois naturellement important. Pour la plupart des travailleurs, il s'agit bien évidemment de la raison principale pour aller au bureau. Viennent ensuite le sens du travail (86%), l’intérêt de son contenu et la passion que l’on peut y mettre (82%), ainsi que la possibilité d’exploiter ses talents (81%).
"Le plaisir de travailler obtient un score de quelque 76%. Ce qui est en contraste avec la vision de certains faiseurs d’opinion selon laquelle un grand nombre de personnes se rendent chaque matin au travail à contrecœur", conclut Randstad. L’étude prétend que la vision du travail en tant qu’obligation à l’égard de la communauté reste importante. Deux répondants sur trois sont de cet avis. Chez les jeunes, cela va même jusqu'à trois sur quatre qui partagent cette opinion. La moitié des répondants se disent honteux d’être au chômage. Chez les personnes de plus de 50 ans, ce ratio atteint près de 40%.
Selon le concept des nouvelles carrières, le travailleur moderne serait moins lié qu’auparavant à une entreprise ou un employeur. C'est ainsi que Randstad a étudié dans quelle mesure les travailleurs se sentaient liés à leur employeur actuel. Les résultats montrent que 58% des travailleurs vivent les succès et les problèmes de leur organisation comme les leurs. 47% se sentent émotionnellement liés à celle-ci. 67% s’y sentent chez eux.
A la question s'ils désireraient y passer l'entièreté de leur carrière professionnelle, 70% répondent par l'affirmative. Il s'agit d'un score élevé allant à l’encontre de la tendance affirmant que le travailleur ne voudrait plus travailler toute sa vie chez le même employeur.
Il en est de même chez les jeunes, pour lesquels le constat est clair : 55% des travailleurs de moins de 30 ans souhaitent faire carrière chez leur employeur actuel. Chez les 30-39 ans, 67% partagent cette opinion.
Ces résultats viennent relativiser les soi-disant nouvelles pensées liées aux carrières. Contrairement aux croyances populaires, la pensée dite "life time employment" n’a pas encore réellement fait son comeback.
Comme prévisible, la proportion de travailleurs "sédentaires" augmente avec l’âge et diminue avec les qualifications. En d’autres termes, moins on est scolarisé et plus on est âgé, plus on préfère rester fidèle à son employeur.
Plus d’un travailleur sur quatre (28%) n’a encore jamais changé de travail ou d’employeur. 11% de plus ont uniquement changé de fonction au sein de la même entreprise. Comme l’on peut s’y attendre, l’effet de l’âge joue un rôle important. Chez les 18-24 ans, 57% n’ont pas encore changé d’emploi ou d’entreprise. Chez les 25-29 ans, ce chiffre descend à 39% et, chez les 30-39 ans, il tombe même à 23%.
Lorsque nous bougeons au sein de l’entreprise, il s'agit de notre propre initiative dans la moitié des cas. Dans l’autre, cela a lieu sur demande de l’organisation. Le pilotage par l’entreprise est le plus fort chez les jeunes (moins de 30 ans). Plus tard, les travailleurs prennent davantage l’initiative de changer de fonction. Ceux-ci pilotent plus leur carrière dans les grandes entreprises.
Donner son préavis se fait le plus souvent entre 25 et 39 ans (69%). Au-delà de 40 ans, mais également pour les 50+, la proportion est de 61%. C’est surprenant au vu des chances objectivement plus faibles sur le marché de l’emploi que connaissent ces tranches d'âge, surtout pour les 50+.
Les Belges déclarent jouir d’une certaine sécurité d’emploi. Au moment de l’enquête, moins d’un répondant sur dix craignait pour son emploi. Pour deux personnes sur trois, le risque de le perdre était très faible voire carrément inexistant. 41% décrivent cette menace comme très faible à inexistante.
Ces chiffres récoltés sont relativement positifs, surtout si nous considérons que l’enquête a été menée au second trimestre de l'année 2013, avant qu’un redressement prudent de l’économie ne soit à l’ordre du jour.
(EH) (SC)
1 décembre 2014Près d'un employé sur quatre serait prêt à recevoir une partie de son salaire en cryptomonnaies telles que le bitcoin.
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