Là où l’informatique et les soins infirmiers se rencontrent…

"Chaque infirmier(-ère) a un ordinateur portable" (Christophe Jolie, collaborateur d’un département spécialisé dans les applications en matière de soins).
A l’hôpital universitaire de Gand, les soins infirmiers et les TIC (technologies de l’information et de la communication) interagissent mutuellement. En tant que collaborateurs 'ICT4care', les infirmiers(-ères) sont en contact avec des développeurs de nouvelles applications hospitalières. Cette année est particulièrement importante car un nouveau système de dossier de santé électronique intelligent sera lancé au mois de septembre. Afin d'assurer une certaine personnalisation et de travailler sur mesure, une expertise en matière de soins est nécessaire.
"Chaque infirmier(-ère) a un ordinateur portable" (Christophe Jolie, collaborateur d’un département spécialisé dans les applications en matière de soins).

Comptant une centaine d’employés, le service informatique de l'hôpital universitaire de Gand est impressionnant. Helpdesk, développeurs, spécialistes en applications, ingénieurs de systèmes et opérateurs de télécommunications y travaillent, mais ce n’est pas tout. Deux responsables informatiques des applications de soins de santé - Christophe Jolie et Dirk De Beule – servent de lien entre les infirmiers (-ères) et les spécialiste des technologies. "En tant qu'infirmier (-ère), vous voulez sentir que le logiciel avec lequel vous travaillez a été conçu par des professionnels de la santé", déclare Christophe Jolie.

Cette année, ce rôle 'ICT4care' est très important parce que l’hôpital universitaire de Gand fera ses adieux au dossier électronique classique du patient (DEP). "J’ai connu les débuts du DEP sur mon lieu de travail entre 2002 et 2008. Au bout de six ans, je suis devenu infirmier en chef et, en 2015, je suis revenu à mes racines en devenant collaborateur d’un département spécialisé dans les applications en matière de soins", poursuit Christophe Jolie. "L’année passée, j’ai contribué au choix de l'hôpital universitaire de Gand pour un nouveau type dossier électronique du patient. Le DEP 2.0, comme nous l'appelons, est une véritable révolution. Ce système collabore réellement avec la personne qui fournit les soins."

Un laptop pour tout le monde

Le DEP 2.0 est la clé des années à venir et fera son apparition sous le nom de GeniuZ. "Le logiciel soutiendra le flux de travail des travailleurs de la santé de manière beaucoup plus efficace. Les infirmiers (-ères) pourront par exemple enregistrer de nombreux paramètres des patients et le logiciel identifiera les signes précurseurs d’une dégradation de leur état de santé.

Dans le nouveau DEP, les paramètres synonymes d'avertissement seront calculés par un logiciel et des alertes pourront être envoyées aux médecins. De cette manière, les technologies aideront et soutiendront les différents processus de travail."

Tout le monde recevra-t-il une tablette ou un appareil mobile ? "Chaque infirmier(-ère) aura un ordinateur portable. Nous travaillerons sous forme de missions : en tant que membre du personnel, vous serez responsable de certains patients pendant votre shift de travail. Avec l'ordinateur portable, il sera possible de consulter le DEP. "Le travail mobile deviendra de plus en plus important", prédit Christophe Jolie. "Lorsque vous vérifierez la pression artérielle d'un patient, elle sera immédiatement enregistrée et les données seront automatiquement stockées dans le DEP. A l'avenir, l'intelligence artificielle prendra de plus en plus de place. Un médecin pourra, sur base de paramètres sanguins, être averti des risques d'une éventuelle infection dont son patient pourrait être atteint."

Unique dans notre pays

Le nouveau DEP aura un impact retentissant. "Vu que notre système actuel touche le fonctionnement de l'ensemble de l'hôpital, l'ampleur d’une telle conversion est unique en Belgique. Nous voulons à tout prix obtenir une classification HIMMS 6 ou 7", poursuit Christophe Jolie.

Les classifications HIMMS mesurent à quel niveau un hôpital travaille sans papier. Seuls quelques hôpitaux dans le monde atteignent actuellement le score maximum de 7. "Nous aimerions sensibiliser davantage les infirmiers(-ères) aux nouvelles technologies. Vu qu’ils connaissent bien leur lieu de travail, leur aide est primordiale pour adapter le logiciel et les processus de travail. Les hôpitaux recherchent activement des profils capable de transformer le langage technologique en langage médical. Ceux-ci apportent une valeur ajoutée considérable."

C'est l'un des objectifs du groupe de travail 'ICT4care' dans lequel Christophe Jolie est actif. "Nous organisons la formation des employés 'ICT4care'. Nous leur apprenons à communiquer en douceur avec les développeurs et les spécialistes de l'application via la gestion de projets et des groupes de travail. D’autre part, les infirmiers(-ères) apprennent les bases de l’informatique. "L'ensemble du projet GeniuZ est extrêmement intéressant pour les infirmiers(-ères). Les étudiants en soins infirmiers trouver que notre DEP est déjà très bien. Nous nous demandons ce qu’ils penseront de GeniuZ."

Application pour et par le personnel soignant

L’hôpital universitaire de Gand développe lui-même des applications. Cela démarre en bas de la hiérarchie, avec les infirmiers(-ères) et autres membres du personnel de la santé. Un exemple parmi d’autres est le conseil numérique du patient.

Les fiches individuelles pour indiquer quel patient est là sont obsolètes. Par conséquent, un grand écran (48 pouces) a été développé avec un encart destiné à chaque patient. On y trouve des données administratives (enregistrement, prise en charge ou transfert, noms des médecins traitants) et des détails opérationnels comme des codes de réanimation ou des indicateurs de chimiothérapie.

Toutes les données proviennent d’un logiciel ADT (admission, discharge, transfer) et du dossier électronique du patient. "J'ai activement contribué au développement de l’aspect du profil des patients", explique la collaboratrice à court terme Tamara Van Autreve. "Les données, les couleurs, les icônes ou encore un indicateur qui montre quand un homme et une femme occupent la même chambre, tout a été mûrement réfléchi."

Numérisation complète

L’augmentation du savoir-faire sur le lieu de travail a conduit au développement du système de soutien aux patients, explique le collaborateur au développement d’applications de soins Dirk De Beule. "Le visiteur se connecte à une interface et est ensuite dirigé vers la clinique appropriée. Là encore il s’enregistre à l’aide d’un ticket avec un code-barres. Sur un écran, les numéros de salles d'attente apparaissent avec les éventuels retards ainsi que les appels en salles de consultation. En tant que patient, vous obtenez directement des informations sur les dates de consultation."

Une personne qui s'inscrit par elle-même rend le travail des réceptionnistes plus léger, moins répétitif et le contenu en devient plus intéressant car ils ont plus de temps pour assister les gens. Il ne s’agit là que de quelques projets ICT de l’hôpital universitaire de Gand. L’ultime étape ? Une numérisation complète comprenant une plate-forme digitale permettant aux patients d’entrer directement en contact avec l'hôpital.

(eh/jy) 

26 juin 2017

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